🍿 2022-06-01 18:23:00 – Paris/France.
José Coronado, Luis Zahera et Nona Sobo sont les vedettes de cette fiction qui déferle sur l’estrade et crée un certain malaise chez les voisins.
entrevías « C’est le portrait d’un quartier », explique Manuel Villanueva, directeur du contenu de Mediaset, auquel José Coronado ajoute : « C’est le reflet de la société d’aujourd’hui qui va nous faire réfléchir à la façon dont nous agissons avec ceux qui ne sont pas les mêmes que nous. » Mais ni un portrait d’un quartier, ni de la société, ni des plus de 35 000 habitants qui vivent dans ce quartier de Madrid, en proie depuis de nombreuses années à la pauvreté, il a en effet le revenu moyen le plus bas (17 476 euros) de la capitale espagnole, près de quatre fois moins que le quartier de Salamanque, avec 61 562 euros. Mais malgré cela, leurs voisins d’un quartier éminemment populaire le vivent avec beaucoup de dignité et d’activisme social. C’est peut-être pour cela qu’ils ont été si indignés par la bande-annonce de la nouvelle série Netflix, qui est en tête des plus vues sur la plateforme depuis plusieurs semaines. La série va clairement dans l’autre sens : « Les fils de pute sont de toutes les couleurs, mais ils finissent tous à Entrevías ».
‘Entrevías’ : Nona Sobo, la fille du quartier qui est devenue actrice après une visite au supermarché
La série se concentre sur Tirso Abantos (José Coronado), un ex-militaire qui quitte sa vie habituelle pour travailler dans une quincaillerie de quartier et ainsi aider sa petite-fille, qui a eu des ennuis avec certains criminels. Bien que la série soit présentée comme « un quartier du 21e siècle », les rues que l’on voit dans la fiction n’ont rien à voir avec la vie quotidienne des habitants d’Entrevíasqui ont été agacés par la représentation de leur quartier et la notoriété donnée par la série télévisée, déjà diffusée sur Telecinco et qui vient maintenant d’arriver (et de réussir) sur la plateforme de diffusion.
« 10 minutes de séries et de prostitution, drogue, coups, bagarres, etc… sont déjà sortis… Merci beaucoup de toujours aussi bien quitter notre quartier »dit l’utilisateur @_mmejias10 sur Twitter. C’est vrai, dans les premières scènes, le personnage de José Coronado sort une arme pour faire fuir un groupe de jeunes qui écoutent de la musique à fond dans une voiture. Quelques instants plus tard, il marche dans une rue où plusieurs prostituées attendent leurs clients.
‘Entrevías’ balaie l’étranger : qu’en disent-ils en dehors de l’Espagne ?
« Tu dois baiser avec entrevias, en une demi-heure il y a des trafiquants, des prostituées, accros et des policiers corrompus. Eh bien, la seule vraie image d’Entrevías, c’est quand le train passe, les autres images n’appartiennent pas au quartier… Et le bar qui sort est à Villaverde », écrit @tonintorero, un habitant bien connu du quartier et du Real Madrid fan qui lui a valu le surnom d’El Torero del Bernabeu.
De plus, les données nient que la pauvreté soit le sens du crime. Selon les données de fin 2019, le quartier le plus dangereux de la capitale était Centro, qui cumulait plus de 2 000 arrestations par an, était suivi par Carabanchel et, étonnamment, le quartier de Salamanque, le plus riche de Madrid, en troisième position.
Quand pourra-t-on voir la saison 2 de « Interviews » sur Netflix ?
Bien qu’il soit l’un des quartiers avec le revenu moyen le plus bas de Madrid et avec un taux d’abandon scolaire élevé, il ne fait pas partie des trois quartiers les plus dangereux de la ville. Depuis les années 1980, il a la réputation d’être une zone avec des problèmes de drogue, car c’est un quartier adjacent à El Pozo del oncle Raimundo, fortement touché par la consommation d’héroïne dans les années 1980, où se trouve Las Barranquillas, ce qui fait il y a une décennie c’était le plus grand supermarché de drogue d’Espagne.
José Coronado, l’un des protagonistes de ‘Entrevías’
Mais aujourd’hui Barranquillas a quasiment disparu, et les nouveaux habitants du quartier ont un profil éminemment ouvriers et militants de la lutte pour les droits sociaux, mais le lest des années 80 semble avoir traîné sur la fiction qui selon de vrais habitants, utilise la Pauvreté comme synonyme de délinquance.
Cependant, même si entrevías c’est une fiction avec ses licences narratives, ce qui dérange c’est l’utilisation du vrai nom. Également dans les réseaux sociaux, certains utilisateurs l’ont noté. Il ne s’agit pas d’une série costrumbrista sur la vie quotidienne d’un propriétaire de quincaillerie, mais plutôt d’un drame à suspense sur un ancien militaire avec une petite-fille d’origine vietnamienne qui s’entoure de mauvaise compagnie. C’est-à-dire que la situation des protagonistes n’est généralement pas celle habituelle.
Certains utilisateurs de Twitter l’ont signalé, comme @MariaMartinez8A. « Est-ce qu’on peut arrêter de s’offusquer de tout ? Moi aussi je suis du quartier mais je sais séparer la réalité de la fiction »écrivez dans le réseau social.
Si vous souhaitez être au courant de l’actualité du cinéma et des séries, inscrivez-vous à notre Newsletter
SOURCE : Reviews News
N’hésitez pas à partager notre article sur les réseaux sociaux afin de nous donner un solide coup de pouce. 👓