‘Enola Holmes 2’ maintient l’intĂ©rĂȘt, mais une fois la nouveautĂ© passĂ©e, il n’est pas en mesure d’égaler ses grands


'Enola Holmes 2' maintient l'intĂ©rĂȘt, mais une fois la nouveautĂ© passĂ©e, il n'est pas en mesure d'Ă©galer ses grands...

😍 2022-10-28 08:30:24 – Paris/France.

Il y a 122 ans le cinĂ©ma rencontrait Sherlock Holmes, et depuis des dizaines d’acteurs l’ont incarnĂ© Ă  l’écran, de Robert Downey Jr Ă  Benedict Cumberbatch en passant par Ian McKellen, Michael Caine ou Charlton Heston. Le personnage a traversĂ© tant de mains et de records que la fascination pour sa forme classique s’est un peu estompĂ©e, et qu’il est difficile de trouver une tournure qui la rende Ă  nouveau attractive pour le grand public. C’est pourquoi son rĂŽle secondaire dans ‘Enola Holmes’ Ă©tait si surprenant, que a rĂ©ussi Ă  le garder au frais en laissant la plupart des recherches Ă  sa sƓur. HĂ©las, aprĂšs la deuxiĂšme partie, on voit ce qui reste une fois la surprise passĂ©e : rien.

Enola, détective privé

« Enola Holmes » basĂ© une partie de son attrait sur sa monture puissantequi montrait les piĂšces du puzzle, les ordonnait et ne laissait aucun rĂ©pit dans son rythme effrĂ©nĂ©, laissant le spectateur acculĂ©, qui n’avait d’autre choix que de presque Ă©puisĂ© d’assister aux aventures du plus jeune et sous-Ă©valuĂ© Holmes de la famille. L’un des plus gros problĂšmes de cette suite est qu’elle se trahit en devenant un film infiniment plus conventionnel.

Loin de tout miser, ‘Enola Holmes 2’ dĂ©cide de prendre un chemin beaucoup plus linĂ©aire, misant moins sur la rupture du quatriĂšme mur que sur un scĂ©nario dans lequel certains dialogues sont emboĂźtĂ©s et le mystĂšre est absolument Ă©dulcorĂ©, sans place Ă  la surprise. Ce n’est pas un film terriblement faux et il frĂŽle toujours le dĂ©cent, mais c’est dommage qu’une suite de la saga avec la mĂȘme Ă©quipe semble une bande d’utilisation simpleen tant que seconde partie directement en vidĂ©o.

Les premiĂšres mesures du film, oui, elles sont gĂ©niales, d’autant qu’il utilise le banal « Vous vous demanderez comment j’ai atterri ici » : le personnage a Ă©voluĂ© depuis le premier volet et tente de se frayer un chemin par ses propres moyens, mais dĂšs qu’elle accepte son premier cas important la bande stalles. Elle ne semble mĂȘme pas trĂšs intĂ©ressĂ©e Ă  ce que nous poursuivions l’affaire, et met plus d’émotion et d’intention Ă  chaque fois que l’intrigue secondaire de Sherlock apparaĂźt Ă  l’écran. MĂȘme le film lui-mĂȘme s’ennuie avec un mystĂšre qui n’est ni amusant ni excitant.

Elle est la seule et unique

‘Enola Holmes 2’ veut toucher toutes sortes de publics et c’est pourquoi engagement envers la critique sociale, l’univers de Sherlock Holmes et quelques scĂšnes d’action qui ont une certaine originalitĂ©, mais pas assez pour une saga qui a commencĂ© de maniĂšre aussi rĂ©volutionnaire. D’une certaine maniĂšre, cette suite ressemble Ă  une petite trahison d’elle-mĂȘme, supprimant la charge Ă©motionnelle que le personnage avait dans la premiĂšre partie et le remplaçant par une lĂ©gĂšretĂ© qui ne lui convient pas.

MĂšre d’Enola, insaisissable, mystĂ©rieuse et guide dans l’ombre d’Enola Holmes, elle devient ici une ressource introduite sans trop d’envie, un simple catalyseur d’intrigue et le mĂ©got de blagues qui auraient pu ĂȘtre beaucoup plus intĂ©ressantes. C’est grĂące Ă  sa mĂšre qu’on sait qu’Enola est diffĂ©rente de son frĂšre parce qu’elle a du cƓur et s’occupe de cas personnels, mais que Ce n’est pas une excuse pour une enquĂȘte aussi spongieuse.qui va en ligne droite et dans laquelle, pour ne rien arranger
 La solution de l’énigme vient de Sherlock !

Enola Holmes est trĂšs intelligente et trĂšs capable, et elle commence Ă  traverser certains rebondissements, mais celui qui finit par prendre les devants est Henry Cavill dans un dĂ©rapage un peu Ă©trange, produit d’une fascination pour Sherlock qui multiplie ses apparitions par rapport au livre original, « Le cas de la gauchĂšre ». En fait, il prend trop de libertĂ©s et change l’intrigue Ă  sa guise, transformant un mystĂšre dĂ©jĂ  un peu fade en une potion dans laquelle on voit les intentions, mais pas la bonne finition.

la petite fille aux allumettes

‘Enola Holmes 2’ a une Millie Bobby Brown excitĂ©e, qui ça colle comme un gant au papier dans les scĂšnes d’aventure
 mais pas tellement dans les amoureux. Et c’est que son bien-aimĂ© Lord Tewkesbury est, dans cette partie, un poids que le film doit porter pour forcer l’amour et, soi-disant, faire grandir le personnage. La relation n’est pas convaincante, jolie ou inspiranteet porte atteinte aux tentatives du film de rendre Enola indĂ©pendante et forte.

Attention : les intentions de ce deuxiĂšme volet sont trĂšs bonnes, traitant de droits des femmes et pouvoir du peuplemais ce reflet n’est pas toujours bien insĂ©rĂ© dans l’intrigue, et certaines de ces scĂšnes ils semblent plus faits en pensant aux rĂ©actions sur les rĂ©seaux sociaux (dont la scĂšne dĂ©jĂ  infaillible Ă  partager sur Twitter et Ă  se rĂ©pandre comme une traĂźnĂ©e de poudre) que dans le bien-ĂȘtre du film.

Au final, « Enola Holmes 2 », aprĂšs avoir mĂ©langĂ© un mystĂšre de second ordre avec un dialogue de premier ordre, dĂ©cide que ce qui l’intĂ©resse vraiment concerne davantage Sherlock et laisse les plus grandes rĂ©vĂ©lations du film entre les mains du frĂšre aĂźnĂ©. Cela dit : Enola mĂ©ritait bien plus que ce film Ă©dulcorĂ© qui, tout en ne cessant jamais d’ĂȘtre divertissant, enlĂšve les acquis du formidable travail initial et cela devient un film Ă©vident qui se concentre sur un personnage secondaire et fait perdre Ă  son protagoniste des signes d’identitĂ©. J’espĂšre que dans la troisiĂšme partie, je pourrai reprendre mon envol.

SOURCE : Reviews News

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