😍 2022-09-20 07:10:56 – Paris/France.
Plusieurs lectures nous proposent « End of the road », le nouveau film d’action que Netflix a sorti avec le célèbre Reine Latifah et le cher Ludacris dans les premiers rôles. C’est un film qui partage certaines caractéristiques du genre action avec d’autres du suspense typique. Mais ce qui reste probablement le plus dans notre mémoire à la fin de ses 90 minutes, c’est la connotation politique et le message familial que cache son argumentation.
Brenda (Latifah) est une mère qui n’a toujours pas réussi à se remettre de la mort tragique de son mari d’un cancer. Le film commence par les instants précédant le déménagement qu’elle et ses deux enfants (Kelly/Muchala Lee et Cam/Shaun Dixon) feront avec leur destination finale au Texas. Le voyage comprend également Reggie, finement incarné par Ludacris, un rappeur qui a connu des moments de véritable popularité dans sa participation à la saga « Fast and Furious », donnant vie à Tej Parker, une sorte de hacker à l’humour acide et aux réflexes rapides.
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Du point de départ à la destination, ce sont des centaines de kilomètres de route que cette famille afro-américaine devra parcourir à bord de son vieux camion. La mention de l’origine ethnique de cette famille n’est pas mineure, puisque « Final del camino » est à plusieurs reprises une tentative de dépeindre les différences raciales encore profondes qui existent aux États-Unis. Alors, seule lors de son premier arrêt à une station-service, Kelly fait un doigt d’honneur à deux harceleurs blancs. Tous deux deviennent furieux et poursuivent la famille sur plusieurs kilomètres. A l’intérieur de la camionnette des assaillants se trouve, de toute évidence, une arme à feu.
Ce n’est pas la première allusion aux Blancs attaquant les Noirs dans le film (« Excusez-vous d’avoir mis nos vies blanches en danger »/ »Ferme ta gueule ou tu seras renvoyé en Afrique »). Ce n’est pas la seule fois que Brenda assume la défense de son noyau familial. Il y a plus d’une mention dans le film de son passé de fille d’un officier supérieur de l’armée américaine, qui lui a appris à chasser, à tirer avec des armes à feu, mais surtout à se battre.
Queen Latifah dans « Au bout du chemin ». /Netflix
Dans cette ligne, Reggie lui-même essaie parfois de défendre tout le monde dans le camion, mais Brenda l’en empêche, assumant avec des mots (et plus tard avec les poings) le premier mur de défense contre les attaques injustifiées qui se sont produites dans le désert sans fin de l’Arizona. Ce n’est donc pas non plus un détail mineur que le centre de l’action se déroule ici, un État malheureusement marqué par des abus raciaux même de la part de ses autorités policières contre les immigrés et les Afro-Américains.
Mais le courage du personnage incarné par Queen Latifah n’est pas inébranlable face à un nombre important « d’ennemis », mais surtout face à la solitude qu’elle ressent après la mort de son mari. Là encore, il y a un message : le coût élevé de la sécurité sociale aux États-Unis conduit certaines familles à hypothéquer même leur logement pour qu’en cas de décès du patient, elles finissent par tout perdre. À différents moments de l’intrigue, Brenda priera les yeux fermés pour demander à son mari la force nécessaire pour au moins terminer le voyage en paix.
Techniquement, « Final del camino » est correct en plusieurs moments. Les déplacements reflétés dans les avions aériens nous placent à juste titre dans un désert tant qu’il est inconnu et donc mystérieux. L’erreur la plus notoire ici survient lorsque, déjà la nuit, nous sommes confrontés à un film à la texture excessivement saturée, pleine de tons violets sans autre explication.
Il est impossible de commenter ce film sans ce que nous avons évoqué dans les premières lignes de cette note : ses connotations politiques. Sans surprise, une poupée qui caractérise Donald Trump propose « la vente d’armes personnelles » dans l’un des établissements où Brenda arrête son voyage pour que sa fille puisse utiliser la salle de bain. Nous avons donc la composante raciale, la vente et l’utilisation aveugles d’armes comme condiments d’une histoire qui, en toute honnêteté, n’a pas un seul instant de repos.
Queen Latifah et Chris Bridges dans « End of the Road ». /Netflix
L’apparition d’une mallette contenant des milliers de dollars à l’intérieur au milieu d’un acte criminel va enflammer l’une des différences frappantes entre Brenda et son frère Reggie. Rendre ou ne pas rendre quelque chose qui semble être tombé du ciel ? Elle représentant les principes liés à l’honnêteté, et lui, pressé par les circonstances d’avoir un travail qui ne lui permet pas de « réaliser ses rêves ».
Ceux qui verront la bande de Millicent Shelton suivront le chemin de ladite mallette. Passant de main en main, le nombre inconnu de billets verts va générer de nouveaux affrontements, dans lesquels Brenda, Reggie, mais aussi Cam et Kelly seront impliqués, étant au bord de la mort à plus d’une occasion.
Des courses-poursuites avec une musique de fond « Fast and Furious », des battes de baseball utilisées pour l’autodéfense, les Marteaux âgés (également blancs) (Beau Bridges) et Val (Frances Lee McCain) prêts à tout pour le butin, sont irrégulièrement combinés avec de nouveaux les prières de Brenda à son défunt mari, les récriminations de Kelly à son oncle pour la mort de son père, et la plaisanterie occasionnelle du noble Reggie (impossible de ne pas le relier ici à Tej, son personnage dans la saga menée par Vin Diesel).
Face à une intrigue peu ambitieuse, « End of the Road » est un film type Blockbuster. Très probablement cela aurait fonctionné dans les salles de cinéma, mais peut-être sans grimper aux premières places, encore moins au fil des semaines. Chacun a le droit de juger si les connotations politiques du film s’y ajoutent ou finissent par déformer l’histoire familiale derrière. Ce qui est indéniable, c’est que Queen Latifah garantit une bonne expérience en tant que spectateur. Peut-être que sa qualité artistique a fini par donner du pouvoir à un Ludacris qui, avec peu, pourrait gagner des éloges au bout du chemin.
« FIN DE LA ROUTE » – NETFLIX
Le genre: action, suspense
Pays et année : États-Unis, 2022.
Directeur: Millicent Shelton
Distribution: Queen Latifah, Ludacris, Beau Ponts
Synopsis: Une femme récemment veuve doit protéger sa famille lors d’un trajet en voiture éprouvant lorsqu’un meurtre et un sac d’argent manquant les mettent en danger.
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SOURCE : Reviews News
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