đ 2022-05-17 04:21:00 â Paris/France.
Nonika Singh
Un groupe de rĂ©alisateurs cĂ©lĂšbres, une multitude dâacteurs talentueux, nouveaux et vĂ©tĂ©rans et une adaptation de la chronique Ă succĂšs du New York Times et de la sĂ©rie Amazon Modern Love. Alors, quâest-ce que vous obtenez? Comme prĂ©vu, un sac mĂ©langĂ© et de nombreuses nuances dâamour, des tabous Ă ceux de la grande institution du mariage, mais dans lequel chaque prise sur lâamour et la relation Ă©tablit un lien sincĂšre.
Six histoires dâune heure semblent avoir un fil conducteur, celui de la liaison des cĆurs, quelques-uns dans la solitude. Ainsi, My Beautiful Wrinkles a Sarika comme Dilbar et Danesh Razvi comme Kunal se connectant, oui sexuellement aussi, malgrĂ© un Ă©cart dâĂąge plutĂŽt Ă©norme de 30 ans. La rĂ©alisatrice de Trust Alankrita Shrivastava, pour parler de la sexualitĂ© des femmes, oui des seniors aussi. Alors que Sarika, ĂągĂ©e mais toujours aussi belle, et le beau Danesh Razvi se rencontrent lors dâune session de tutoriel au cours de laquelle elle donne des conseils sur la façon de rĂ©ussir une interview, la chimie entre les deux est palpable. Alankrita, cependant, ne franchit pas la ligne et joue la sĂ©curitĂ© et laisse la relation dans le domaine de la fantaisie. Comme dirait Richard Bach, « les vraies histoires dâamour nâont jamais de fin ».
Mais certains font comme dans Baai de Hansal Mehta. Lâamour du mĂȘme sexe fait surface et peut facilement ĂȘtre considĂ©rĂ© comme lâune de ces rares histoires qui non seulement normalise la relation gay, mais touche plus dâune corde Ă©motionnelle. Le visage mallĂ©able de Pratik Gandhi dans le rĂŽle de Manzu dont la famille croit que « ĂȘtre gay est un aller simple pour lâenfer » reflĂšte toutes les Ă©motions quâil y a Ă aimer, interdites par la sociĂ©tĂ©. Son partenaire amoureux est jouĂ© par le chef Ranveer Singh Brar qui fait une prĂ©sence attachante dans le monde du thĂ©Ăątre. Tanuja en tant que grande matriarche de la famille est impressionnante, bien que lâĂ©pisode ait une rĂ©fĂ©rence indĂ©sirable aux Ă©meutes communautaires. Puisque Manzu se trouve ĂȘtre un chanteur, nous avons une bouffĂ©e dâune belle chanson Kaisi Baatein Karte Ho â composĂ©e par Jeet Gannguli, rehaussant la beautĂ© de la romance homosexuelle qui est lentement acceptĂ©e en Inde.
Les histoires dâamour et comment la musique ne peut-elle pas Ă©lever le rĂ©cit dâhistoires ? Ici, nous en avons des mĂ©lodies composĂ©es par Nikhil DâSouza, Ram Sampath, Vishal Bhardwaj, Jeet Gannguli, Neel Adhikari et Shankar-Ehsaan-Loy. Si la musique est la nourriture de la vie, lâamour et la nourriture sont interconnectĂ©s dans le segment Mumbai Dragon de Vishal Bhardwaj. Il donne vie Ă la communautĂ© indochinoise de Mumbai dans une histoire savoureuse (et nous ne parlions tout simplement pas de lâarĂŽme de la cuisine chinoise) dans laquelle le talent local Wamiqa Gabbi impressionne en dehors de la superbe Meiyang Chang et de la compĂ©tente Yeo Yann Yann.
Le microcosme que Mumbai est la ville maximale se dĂ©ploie de multiples façons. Faire du vĂ©lo sur un pont aĂ©rien Ă Mumbai devient un symbole de libertĂ© pour une fille cachemirienne Ă Raat Rani. Fatima Sana Sheikh est une bouffĂ©e dâair frais dans le rĂŽle de la fille cachemirienne Lalzari, abandonnĂ©e par son mari aprĂšs dix ans de mariage. Lâessentiel rĂ©side dans la façon dont elle apprend Ă ĂȘtre indĂ©pendante. Ce nâest pas une pensĂ©e nouvelle, mais la maniĂšre dont elle trouve lâamour dans son propre ĂȘtre et son Ă©mancipation Ă Mumbai est dĂ©peinte habilement par lâaptitude de rĂ©alisateur de Shonali Bose.
Le toit brisĂ© au-dessus de la tĂȘte nâest pas seulement rĂ©parĂ© mais se transforme en rĂ©alisation dâun rĂȘve dans une reprĂ©sentation dĂ©finitive mais allĂ©gorique de lâamour de soi. Fatima est un dĂ©lice Ă regarder, Ă la fois lorsquâelle se languit de son mari et plus encore lorsquâelle apprend Ă vivre sa vie Ă ses propres conditions sans lui.
Si Mumbai est un personnage, les histoires ont une touche indienne par excellence et ne semblent pas transposĂ©es dâun autre environnement. DiffusĂ©e sur Amazon Prime Video, la sĂ©rie de six heures peut ne pas ĂȘtre qualifiĂ©e de binge watch. PlutĂŽt Ă savourer Ă son rythme, ceux-ci font croire Ă lâamour et comme dans Masaba Gupta et Ritwik Bhowmik-vedette I love Thane (signature de rĂ©alisateur de Dhruv Sehgal), il propose de nombreuses dĂ©finitions de lâamour comme « Je me juge moins autour de toi ». â
Et sâĂ©levant au-dessus de la routine de la vie conjugale, Cutting Chai, rĂ©alisĂ© par Nupur Asthana, oĂč Arshad Warsi et Chitrangda Singh nous emmĂšnent dans les voies conjugales de lâamour nous laissant avec un sentiment flou. « Si la vie est aussi compliquĂ©e ou simple que vous la faites », il en va de mĂȘme pour lâamour dont la magie rĂ©sonne dans la chanson Shankar-Ehsaan-Loy Shuru se shuru karte hai. Seulement ne manquez pas lâĂ©pilogue qui dĂ©crit Mumbai avant tout comme la ville de lâespoir dont on oserait dire quâelle est un autre nom de lâamour. Retrouvez son Ă©clat ici.
SOURCE : Reviews News
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