‘Elvis’, de Baz Luhrmann : DĂ©mesures et fanatisme

🍿 2022-06-25 11:13:16 – Paris/France.

Elvis derniÚre création 24 juin sur les panneaux publicitaires espagnols de Warner Bros Pictures.

Le film est rĂ©alisĂ© par l’auteur australien Baz Luhrman et mettant en vedette la jeune promesse majordome austin. Il est accompagnĂ© d’un casting secondaire de luxe tel que Tom Hank, Olivia De Longe Oui Kodi Smith-McPhee entre autres.

Bande-annonce et synopsis d’Elvis

Bande-annonce d’Elvis – Warner Bros. des photos

Elvis nous montre la carriĂšre musicale et personnelle d’Elvis Presley (Austin Butler). En attendant, il va se plonger dans la relation trĂšs complexe qu’il entretenait avec le colonel Tom Parker (Tom Hanks), son mystĂ©rieux manager. Cela a eu un impact considĂ©rable sur le sort de la carriĂšre du chanteur. L’histoire raconte la dynamique tendue et toxique qui existait entre les deux, couvrant plus de 20 ans de leur vie.

L’ascension anthologique de Presley vers la gloire est criblĂ©e d’excĂšs et de frĂ©nĂ©sie jusqu’à sa cĂ©lĂ©britĂ© sans prĂ©cĂ©dent. Ce qui s’est produit lors de la rĂ©volution culturelle et de la perte de l’innocence aux États-Unis, soumis au puritanisme absolu d’un certain secteur nord-amĂ©ricain. On dĂ©couvrira Ă©galement son idylle avec Priscilla Presley (Olivia DeJonge), la compagne amoureuse d’Elvis. Une autre des personnes les plus importantes et les plus influentes dans la personnalitĂ© de l’artiste.

Examen d’Elvis : du mauvais objectif

MĂȘme l’approche visuelle baroque de Luhrmann ne parvient pas Ă  sauver Elvis d’ĂȘtre juste un autre biopic musical aseptique. En fait, le style caractĂ©ristique du rĂ©alisateur est trĂšs prĂ©sent dans le premier acte, mais il se dilue ensuite au profit d’une narration en proie aux clichĂ©s. Le film a le blanchissement habituel de ce type de propositions et on peut y voir un nombre incalculable de stĂ©rĂ©otypes habituels du genre.

La dĂ©cision narrative d’aborder l’histoire du mythe du rock sous le prisme de son manager est tout simplement dĂ©sastreuse. Le personnage principal (la plus grande rock star de l’histoire) est complĂštement Ă©clipsĂ© par la prĂ©sence constante d’un gimmick scĂ©naristique hors de propos qui tente de se camoufler en Ă©lĂ©ment capital. Bien que l’acteur chargĂ© d’incarner le colonel Parker soit Tom Hanks lui-mĂȘme, son interprĂ©tation est risible et d’une pertinence imposĂ©e.

La performance d’Austin Butler dans le rĂŽle d’Elvis est remarquable, principalement lorsqu’il est sur scĂšne, car en dehors de celle-ci, il n’a pas la possibilitĂ© de briller de sa propre lumiĂšre. Dans les occasions oĂč Butler se dĂ©chaĂźne sur scĂšne et laisse le R&B sale et la country Ă©nergique prendre le dessus, ses mouvements sont Ă©lectriques et on peut sentir le magnĂ©tisme qui secoue le public. Sa tonalitĂ© vocale et sa prĂ©sence physique sont une rĂ©ussite palpable qui lui vaudra bien d’ĂȘtre dans la course aux Oscars.

Le film oublie la facette la plus auctoriale de l’artiste. Ignorant sa capacitĂ© Ă  composer, son Ă©volution en tant que showman et autres bords du chanteur pour donner de l’espace aux vicissitudes qui dĂ©coulent d’une intrigue indĂ©finissable. Dommage, car si Luhrmann avait intĂ©grĂ© ces concepts au dĂ©triment des autres, l’expĂ©rience aurait Ă©tĂ© totalement diffĂ©rente. D’un autre cĂŽtĂ©, je ne peux pas appeler ce que nous trouvons ici autrement que comme une occasion manquĂ©e.

Le Biopic : un genre anti-cinématographique

Ces derniĂšres annĂ©es, les biopics, musicaux ou non, ont Ă©tĂ© prodiguĂ©s dans l’industrie et ont mĂȘme remportĂ© diverses statuettes et rĂ©compenses lors de cĂ©rĂ©monies de remise de prix. Cependant, je vois une composante anti-cinĂ©matographique considĂ©rable dans ce sous-genre.

Les histoires et les vies des personnages Ă  exposer sont gĂ©nĂ©ralement trĂšs grandiloquentes, interminables ou entourĂ©es de mysticisme et de lĂ©gendes. Ce qui joue contre le mĂ©dium cinĂ©matographique qui doit forcer ses muscles Ă  l’extrĂȘme : mĂ©trage exorbitant (celui d’Elvis fait 2’40h), tonnes de maquillage, couverture de grands espaces temporaires, dĂ©cors trĂšs variĂ©s et castings qui doivent frapper de maniĂšre millimĂ©trique avec chaque interprĂšte.

Tout cela met en tension les rouages ​​de l’industrie et dĂ©bouche gĂ©nĂ©ralement sur des projets assez infructueux et peu lucides, que, en revanche, le grand public accueille gĂ©nĂ©ralement Ă  bras ouverts. On peut affirmer sans crainte que la cĂ©lĂ©britĂ© et la popularitĂ© l’emportent sur l’anti-cinĂ©matographique.

SOURCE : Reviews News

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