😍 2022-10-29 18:40:52 – Paris/France.
Après plus de dix ans sans faire de film, nous avons enfin le retour tant attendu du réalisateur et animateur Henry Selick, responsable de films comme « L’étrange monde de Jack » ou « Coraline ». En s’associant à son collègue cinéaste et scénariste Jordan Peele (« Non »), Selick donne vie à « Wendell & Wild », un étrange fantasme animé en stop-motion sur deux frères démons (joué par Jordan Peele lui-même et son ami Keegan -Michael Key) qui doit se tourner vers un adolescent culpabilisé (Lyric Ross) pour les convoquer sur le plan terrestre afin qu’ils puissent réaliser leur rêve d’avoir un parc d’attractions pour les âmes torturées.
« Wendell & Wild » se démarque des autres propositions animées de l’année pour son monde visuel impeccable plein de couleurs vibrantes, un design de production extraordinaire mais, surtout, pour son excellent design de personnages ; chaque être est exagéré et stylisé de différentes manières et cela devient assez amusant à regarder : des nonnes, des démons, des zombies, des hommes d’affaires, des ours démons et des adolescents de toutes formes et tailles défilent sur nos écrans. C’est une belle démonstration de créativité de la part de l’équipe derrière le film.
Il y a peu à dire sur l’animation : elle est excellente et montre pourquoi Henry Selick est l’un des noms les plus en vue dans le monde du stop-motion avec Nick Park et Peter Lord (responsable de « Chickens on the Run ») ou Phil Tippett (« Dieu fou »). Les marionnettes, les décors, les accessoires et les effets spéciaux sont conjugués de manière précise, nous offrant un régal pour les yeux.
Tous ces éléments font de « Wendell & Wild » le film le plus ambitieux de son réalisateur, pour le meilleur comme pour le pire ; Le scénario cherche à couvrir trop de sujets, tels que les traumatismes de l’enfance, l’identité de genre et la corruption ecclésiastique, mais il n’y entre guère, et perd constamment l’attention de ses protagonistes pour donner la vedette à des intrigues peu pertinentes par rapport à l’histoire. histoire principale. Cela peut être vu dans Kat, la protagoniste, puisque la majeure partie de son développement se déroule hors caméra et est ensuite communiquée au public par le biais de voix off et de flashbacks répétitifs ; nous connaissons l’origine de leurs problèmes, mais nous n’explorons jamais rien d’autre. La même chose se produit avec les deux démons protagonistes dont l’arc et le développement sont nuls : ils sont amusants à regarder, mais nous n’arrivons jamais à les comprendre.
Le retour d’Henry Selick se démarque par ses visuels forts, mais il y a beaucoup à faire dans le contenu puisque l’histoire n’arrive jamais à se concentrer sur quelque chose ou quelqu’un assez longtemps pour nous faire ressentir de l’empathie pour ses personnages. Bien que le style de Jordan Peele soit perceptible, il semble parfois incapable d’être d’accord avec Selick sur la direction dans laquelle le film devrait aller, car ses thèmes pour adultes contrastent avec le style d’animation plus familier du réalisateur.
« Wendell & Wild » est maintenant disponible sur Netflix.
SOURCE : Reviews News
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