Critique de « The Miraculous »: le film de Florence Pugh sur Netflix

Critique de "The Miraculous": le film de Florence Pugh sur Netflix - Photos

😍 2022-11-19 12:21:06 – Paris/France.


    « The Prodigy » est un genre de film Ă©trange : son titre fait allusion Ă  un spectacle grandiose, et son casting est certainement Ă  la hauteur du dĂ©fi, mĂȘme si le film dans son ensemble ne l’est pas. Se dĂ©roulant en 1862, il met en vedette Florence Pugh dans le rĂŽle d’une infirmiĂšre anglaise nommĂ©e Lib Wright qui prend un emploi temporaire dans les Midlands irlandais pour observer une fillette de 11 ans qui aurait survĂ©cu sans nourriture pendant des mois.

    Dans un dĂ©cor irlandais sombre et magnifique, les tensions de classe sociale, de nationalitĂ©, de sexe, de foi et d’amour s’agitent sous un stoĂŻcisme qui ne convient pas au titre. Personne ne semble vraiment impressionnĂ© par la jeune femme qui, Ă  une Ă©poque oĂč les gens meurent littĂ©ralement de faim, survit de rien du tout.

    L’indiffĂ©rence de Lib est comprĂ©hensible : elle se mĂ©fie de cette fille miracle, bien qu’elle ne puisse pas identifier la raison de la tromperie. Elle fait face Ă  d’autres obstacles, des conseils d’ecclĂ©siastiques qui refusent de ne pas croire, Ă  sa propre douleur intĂ©rieure qui menace de la dĂ©sarmer.

    Netflix

    S’il y a quelque chose de merveilleux dans ce film, c’est le talent de Pugh. Maintes et maintes fois, elle se rĂ©vĂšle ĂȘtre une actrice agile, pas exactement un camĂ©lĂ©on, mais assez habile pour se fondre dans ses rĂŽles et rĂ©vĂ©ler des profondeurs humaines si complexes et superposĂ©es que vous pensez qu’elle est vraiment toutes ces personnes.

    Malheureusement, le film n’arrive pas Ă  son niveau. Anna, jouĂ©e par KĂ­la Lord Cassidy, est docile et douce, mais elle est surtout une caisse de rĂ©sonance pour le propre voyage de Lib : oĂč cela se termine, nous ne dirons pas, mais ce n’est pas tant une surprise qu’un soulagement. Les alliĂ©s de Lib sont rares et espacĂ©s, ce qui rend la confiance entre Lib et Anna tĂ©nue et prĂ©cieuse.

    Les parents d’Anna (Elaine Cassidy et CaolĂĄn Byrne) ont des motivations compliquĂ©es, que nous ne rĂ©vĂ©lerons pas dans cette revue. Ils ne prennent pas d’argent aux visiteurs qui viennent s’émerveiller devant leur fille, et ils ne semblent pas non plus vouloir faire connaĂźtre leur miracle, de sorte que leur hostilitĂ© et leur suspicion envers Lib, bien que puissantes et comprĂ©hensibles, semblent floues comme motivation.

    MĂȘme une fois que la vĂ©ritĂ© est rĂ©vĂ©lĂ©e, ce n’est pas le moment de surprise que vous attendiez.

    AIDAN MONAGHAN / NETFLIX

    S’il s’agissait d’un commentaire sur la nature compliquĂ©e de la parentalitĂ© et de la foi, ce n’est jamais assez explicite. La mĂ©taphore du lien entre mĂšre et fille qui s’impose n’éclaire pas non plus complĂštement la motivation, laissant place Ă  une confusion difficile Ă  accepter.

    Repoussant Ă©galement les limites du film, Niamh Algar joue le rĂŽle de Kitty, la gouvernante/femme de chambre des O’Donnell et autoproclamĂ©e protectrice de la famille et, Ă  sa maniĂšre, de l’Irlande. Sa mĂ©fiance envers Lib et tout ce qu’elle reprĂ©sente a une racine claire et dĂ©terminĂ©e, et il est fascinant de la voir lancer des poignards avec ses yeux, ou quelques mots mordants, et vous fait souhaiter qu’elle ait plus de sĂ©quences.

    Netflix

    De mĂȘme, Tom Burke donne une tournure bien ficelĂ©e au second rĂŽle du journaliste William Byrne, un Irlandais d’origine qui a Ă©migrĂ© en Angleterre et dont le retour au pays le confronte Ă  ses propres dĂ©mons. Sa relation avec Lib est symbiotique Ă  plus d’un titre, et la leur est une dynamique plus convaincante que celle de Lib et Anna, au dĂ©triment de l’intrigue.

    Il y a une embardĂ©e dans le rythme, comme une voiture manuelle entre les mains de quelqu’un qui n’a pas tout Ă  fait maĂźtrisĂ© le levier de vitesses, vous faisant sortir d’une scĂšne et dans la suivante sans le genre de facilitĂ© qu’exige un film dans cette atmosphĂšre. . Le style de « The Prodigy » ne peut pas tout Ă  fait correspondre Ă  la substance dont il a besoin, ce que Pugh et Algar, en particulier, sont si dĂ©sespĂ©rĂ©s d’obtenir.

    En fin de compte, le film, comme Anna elle-mĂȘme, est un fac-similĂ© anĂ©mique, dĂ©pourvu du mysticisme et, oui, de l’émerveillement prodigieux dont il a besoin pour ĂȘtre une histoire vraiment captivante.

    « Le prodige » est désormais disponible sur Netflix Espagne.

    SOURCE : Reviews News

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