Critique de ‘Alma’: Un maître puzzle d’identités dont le plus grand allié est le surnaturel

Critique de 'Alma': Un maître puzzle d'identités dont le plus grand allié est le surnaturel

✔️ 2022-08-18 08:03:18 – Paris/France.

Le genre surnaturel en Espagne continue d’être l’un des moins traités, et il semble compliqué que ces séries sont faites correctementcomme nous l’avons vu dans ‘El Internado : Las Cumbres’, ou que le public se tourne vers eux, comme cela s’est produit avec « Paraíso » ou « Je suis en vie », qui a fortement résisté à la télévision espagnole. Mais Netflix ne renonce pas à ses efforts pour parier sur ces histoires et après ‘Fair : The Darkest Light’ et ‘Welcome to Eden’ vient ‘Alma’.

Cependant, la plateforme de Streaming a un atout important pour que ce projet aboutisse : le savoir-faire de Sergio G. Sánchez. Le créateur a été scénariste pour « L’Orphelinat », « L’Impossible » et « Le Secret de l’os à moelle », film qu’il a également réalisé, c’est donc déjà un point de confiance dans ce qui est sa première fiction télévisée. L’Asturien ne déçoit pas et imprègne ‘Alma’ d’une mythologie qui est un vrai délice.

Mireia Oriol et Álex Villazán dans « Alma »

Une mythologie parfaitement soignée

Ça ne fait aucun doute que la composante surnaturelle est la meilleure chose que ‘Alma’ a à offrir. La manière dont l’ancienne légende qui forme l’épine dorsale de la série est introduite incite le spectateur à rester collé à l’écran, à vouloir voir le prochain épisode et comment tout évolue. ‘Alma’ est addictif et fait remonter à la surface un thriller audiovisuel très bien traité et soigné dans lequel toutes ses pièces s’emboîtent. Racontés à travers deux scénarios différents, ceux-ci sont parfaitement liés pour finir par se réunir à la fin de la saison.

Tout a un sens dans ‘Alma’, et c’est l’un des points à louer, car il n’est pas facile de laisser libre cours à n’importe quelle fin. Les scripts jouent avec les personnages pour qu’ils jouent à leur tour avec le spectateur dans une mer de théories sur les identités. Et le fait est que ‘Alma’ est déjà présenté comme ça : l’histoire d’une jeune femme qui perd son identité après un épouvantable accident de bus. Qui est Alma, joué par Mireia Oriol, est la grande question qui sert d’axe pour les neuf épisodes tandis que le reste des intrigues est ajouté pour constituer l’essentiel de l’histoire.

Les dialogues sont votre plus grand ennemi

Cependant, alors que ce script brille en termes de création d’histoire et de tissu surnaturel, il échoue lamentablement dans ses dialogues. Les personnages ont 17 ans, mais, à l’occasion, ils exécutent chaque carambole et métaphore pour s’exprimer, ce qui n’est plus que cela n’accompagne pas leur âge, mais que totalement hors de propos. De plus, cela vous amène à vous déconnecter de la série, car cela n’aide pas l’interprétation du casting.

María Caballero et Javier Morgade dans ‘Alma’

En parlant de casting, ce point mérite qu’on s’y attarde, puisque ‘Alma’ blâme parfois ce manque de naturel dans les interprétations. Cependant, après avoir mentionné l’échec des dialogues, il n’est pas clair si cela est dû à un problème avec le casting, le scénario ou la direction elle-même. Bien sûr, il convient de noter le travail d’Álex Villazán, dont l’interprétation éblouit toujours, et le choix de Javier Morgade et Milena Smit.

La section visuelle est l’un des plus grands défis de cette production Netflix Espagne, mais elle le surmonte avec une solvabilité totale. Il ne sent la chrominance nulle part, et qu’il y a plus d’une scène où l’utilisation d’effets spéciaux pourrait échouer. D’ailleurs, ces séquences sont les plus spectaculaires et là où les interprètes se démarquent principalement, c’est même raté qu’il y ait plus de style tout au long de la saison. Laissant de côté le travail de plateau, les lieux naturels sont un grand allié pour doter les images de ‘Alma’ d’un plus grand mystère.

‘Alma’ mérite un renouvellement

‘Alma’ parie avec grand succès sur un thriller surnaturel captivant et addictif. Tout est si bien pensé à travers une mythologie parfaitement délimitée qu’à la fin du dernier chapitre, on a juste envie de savoir ce qui s’en vient. Sa plus grande erreur est les dialogues, car à ce stade il aurait fallu étudier la façon dont les jeunes parlent et communiquenten particulier dans un environnement audiovisuel dans lequel de plus en plus de propositions surgissent où cet élément est parfaitement pris en charge.

Il ne fait aucun doute que ‘Alma’ est l’un des paris les plus intéressants de cette année sur Netflix Espagne et mérite toute la confiance du géant pour sa rénovation. Il reste encore beaucoup à découvrir dans l’univers créé par Sergio G. Sánchez, qui verra la lumière (et de nombreux reflets) à partir du 19 août.

SOURCE : Reviews News

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