Comment les femmes ont crĂ©Ă©, cultivĂ© et continuent d’assurer l’hĂ©ritage des Beatles

đŸŽ¶ 2022-03-15 14:01:54 – Paris/France.

Feldman-Barrett, 50 ans, est une fan de deuxiĂšme gĂ©nĂ©ration dont l’amour des Beatles a alimentĂ© ses intĂ©rĂȘts acadĂ©miques pour la culture et la musique des jeunes. Quand elle avait 8 ans, sa mĂšre l’a emmenĂ©e avec sa sƓur de 13 ans au Beatlefest de Chicago. ImpressionnĂ© par l’agitation et l’énergie des participants, Feldman-Barrett s’est demandĂ©: «Qui sont ces gens et qu’est-ce qui les rassemble autour d’un groupe qui n’existe plus? Je pense que c’était le dĂ©but de ma curiositĂ© pour les Beatles. C’était comme une communautĂ© dont je voulais faire partie.

Cette curiositĂ© ne s’est jamais dĂ©mentie en vieillissant. Alors qu’elle Ă©tait Ă  l’universitĂ© et qu’elle vivait dans l’État de Washington, elle a profitĂ© de la « scĂšne musicale DIY de la rĂ©gion le long du couloir I-5 ». Il y avait du punk, du grunge et, surtout pour Feldman-Barrett, des groupes exclusivement fĂ©minins qui, comme elle, ne se contentaient plus d’ĂȘtre dans le public.

« J’ai toujours voulu jouer de la musique rock », m’a-t-elle dit, « alors j’ai juste pris la basse et je suis devenue membre du groupe riot grrrl Hussy. » À la fin des annĂ©es 90, et maintenant Ă  Portland, Oregon, elle a Ă©galement fait une tournĂ©e sur la cĂŽte ouest en chantant et en jouant de la guitare en tant qu’artiste solo Christine Darling.

Elle a dĂ©mĂ©nagĂ© Ă  DC en 2001 pour faire des Ă©tudes supĂ©rieures en communication Ă  l’UniversitĂ© de Georgetown, puis a poursuivi un doctorat Ă  l’UniversitĂ© de Pittsburgh. Alors qu’elle passait l’étĂ© 2002 avec des parents Ă  Berlin, Feldman-Barrett a vu une Ă©mission de tĂ©lĂ©vision qui prĂ©sentait des interviews avec les Liverbirds, un groupe entiĂšrement fĂ©minin qui s’est formĂ© Ă  Liverpool au dĂ©but des annĂ©es 60 et a ensuite connu le succĂšs en Allemagne. Voir les Beatles se produire au Cavern avait inspirĂ© les Liverbirds Ă  crĂ©er leur propre groupe. Ce fut un moment eureka pour Feldman-Barrett : « Je me suis demandĂ© pourquoi je ne connaissais pas ce groupe. 
 Comment se fait-il qu’il n’y ait pas d’histoire culturelle Ă  propos de tout cela ? 
 Comment se fait-il qu’il n’y ait pas une histoire qui se concentre sur les femmes qui font partie de l’histoire des Beatles ?

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Elle est retournĂ©e en Allemagne en 2006 en tant que boursiĂšre Fulbright pour terminer son travail de doctorat, qui se traduirait par son premier livre, «  » We Are the Mods « : A Transnational History of a Youth Subculture. » LĂ -bas, elle a rencontrĂ© des gens qui connaissaient les Beatles, dont Astrid Kirchherr, l’élĂ©gante photographe allemande avec laquelle les Beatles se sont liĂ©s d’amitiĂ© en 1960 Ă  l’époque de Hambourg. De telles rencontres ont dĂ©clenchĂ© des annĂ©es de recherche lorsque Feldman-Barrett a commencĂ© Ă  interroger des femmes du monde entier. « J’ai Ă©tĂ© bouleversĂ©e par le nombre de femmes dĂ©sireuses de faire partie de cette histoire culturelle et de faire documenter leurs histoires et expĂ©riences des Beatles pour la postĂ©rité », m’a-t-elle Ă©crit dans un e-mail.

Tout cela a conduit Ă  l’examen par Feldman-Barrett des fans fĂ©minines des Beatles de premiĂšre, deuxiĂšme et troisiĂšme gĂ©nĂ©ration, de 1960 Ă  2015, tout en suivant les changements importants du fĂ©minisme qui coĂŻncident avec l’influence croissante des femmes dans la musique populaire. Le fĂ©minisme de la troisiĂšme vague, Ă©crit-elle dans le livre, a finalement facilitĂ© l’ascension de superstars fĂ©minines telles que BeyoncĂ©, Lady Gaga et, plus tard, Taylor Swift.

Les hommes ont toujours dominĂ© la façon dont l’histoire des Beatles est racontĂ©e, mais depuis les annĂ©es 1990, les Ă©crivaines ont considĂ©rablement Ă©largi notre comprĂ©hension de cette histoire d’une maniĂšre particuliĂšre Ă  l’expĂ©rience fĂ©minine. Mon propre livre sur les Beatles, « My Private Lennon: Explorations From a Fan Who Never Screamed », publiĂ© en 2020, est nĂ© en partie parce que j’en avais marre que des hommes me demandent si j’ai criĂ© quand ils ont appris que j’avais vu les Beatles en direct dans l’atelier d’Ed Sullivan. C’est un rĂ©cit intensĂ©ment personnel de l’effet que John Lennon a eu sur ma vie, une micro-histoire de la relation d’une femme avec un grand artiste. Le livre de Feldman-Barrett travaille au niveau macro, recherchant et rassemblant les histoires de centaines de femmes qui ont aimĂ©, influencĂ© et contribuĂ© Ă  façonner le groupe.

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Dans sa critique dans la revue Rock Music Studies de « A Women’s History of the Beatles » (qui a Ă©tĂ© initialement publiĂ©e en 2021 et vient de sortir en livre de poche), Kenneth Womack, un expert des Beatles de renommĂ©e internationale, a Ă©crit que « A Women’s History of the Beatles » est « sans doute le titre le plus important de la bourse d’études des Beatles depuis « Tune In » (2013), le premier volume de l’étude biographique rĂ©volutionnaire de Mark Lewisohn sur le groupe. Womack attribue Ă  Feldman-Barrett l’ouverture « d’un domaine de recherche attendu depuis longtemps dans les Ă©tudes sur les Beatles et, en fait, dans les Ă©tudes de musique populaire en gĂ©nĂ©ral », a-t-il Ă©crit dans un e-mail. « Les expĂ©riences des femmes vis-Ă -vis de la musique populaire sont essentielles pour comprendre la direction et la nature de ces formes d’art. »

En 2021, Feldman-Barrett a rejoint le comité de rédaction du Journal of Beatles Studies, la nouvelle offre en ligne de Liverpool University Press qui prévoit de publier, à partir de septembre, de nouveaux essais et critiques de livres sur le groupe.

J’ai demandĂ© Ă  Feldman-Barrett, qui vit actuellement en Australie, oĂč elle est maĂźtre de confĂ©rences en sociologie Ă  l’UniversitĂ© Griffith de Brisbane, si les changements dans l’environnement de la culture pop rĂ©sultant du fĂ©minisme indiquaient quelque chose de nouveau sur la relation des jeunes femmes avec les Beatles. « Leur influence sur les interprĂštes fĂ©minines reste forte », m’a-t-elle dit. « Gardez Ă  l’esprit que Billie Eilish a chanté » Happiness Is a Warm Gun « pour son premier spectacle de talents, et qu’elle a rĂ©cemment repris » Something « et » Yesterday « . ”

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Dans le rĂ©cent documentaire de Peter Jackson « Get Back », sorti en novembre, il rĂ©examine les sĂ©quences documentaires tournĂ©es Ă  l’origine alors que les Beatles travaillaient sur du matĂ©riel pour ce qu’ils pensaient ĂȘtre un concert en direct et une Ă©mission de tĂ©lĂ©vision et propose un rĂ©cit diffĂ©rent et plus joyeux de ces jours difficiles. Comme le documentaire de Jackson l’a clairement montrĂ© Ă  un public ravi du monde entier, il y a toujours quelque chose Ă  dĂ©couvrir et Ă  redĂ©couvrir sur les Beatles. « A Women’s History of the Beatles » procure un plaisir similaire.

Cela nous aide Ă©galement Ă  comprendre comment de petits Ă©vĂ©nements peuvent produire des rĂ©sultats qui changent le monde. Dans l’histoire des Beatles, de tels moments incluent un professeur de musique qui rend visite Ă  un garçon de 14 ans Ă  l’hĂŽpital, oĂč elle lui donne son premier tambour. Une mĂšre anglo-indienne ouvre un cafĂ© et recrute quelques gars de Liverpool pour peindre ses murs et ensuite jouer le soir de la premiĂšre. Une jeune secrĂ©taire Ă  l’heure du dĂ©jeuner se prĂ©cipite dans un club en sueur pour Ă©couter du rock and roll, puis en parle Ă  ses amis. Une mĂšre achĂšte une guitare Ă  son fils. Demain, une enfant de 5 ans mettra les Ă©couteurs de ses parents et entendra une chanson qui la rend heureuse et curieuse.

Sibbie O’Sullivan est Ă©crivain Ă  Wheaton, Maryland.

SOURCE : Reviews News

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