« Choisissez ou mourez »: une belle terreur juvénile sur Netflix avec le rétro

"Choisissez ou mourez": une belle terreur juvénile sur Netflix avec le rétro-informatique comme excuse

😍 2022-04-16 19:01:26 – Paris/France.

« Choisir ou mourir » rend hommage aux films d’horreur des annĂ©es 80 tout en plongeant dans la piscine de « Tout va bien » -mais avec moins d’impudeur- qui caractĂ©rise le cinĂ©ma de l’époque. Comme dans une dĂ©rivation de ‘Nightmare on Elm Street’ (ou mieux encore, de ce ‘Deadly Game’ qui est dĂ©jĂ  entrĂ© dans les annĂ©es 90 a Ă©galement Ă©levĂ© les jeux vidĂ©o comme un vĂ©hicule de terreur), nous entrons dans un monde sans rĂšgles et oĂč tout peut arriver.

Pour apprĂ©cier ‘Choisir ou mourir’ il faut ĂȘtre prĂȘt Ă  accepter une narration non rigoureuse jusqu’au ridicule extrĂȘme : sauts dans le temps Ă  la convenance du scĂ©nario, dĂ©ductions des mystĂšres de l’intrigue qui sortent de nulle part, solutions aux mystĂšres qui se contredisent avec des Ă©nigmes qui viennent d’ĂȘtre soulevĂ©es
 mais si l’on fait abstraction du besoin idiot de cohĂ©rence de l’intrigue qui Ă©tait complĂštement secondaire dans les annĂ©es 80, « Choisir ou mourir » est une puissante montagne russe de frayeurs et de clins d’Ɠil, parfaite pour pimenter un aprĂšs-midi idiot devant l’écran

L’intrigue de ‘Choose or die’ nous prĂ©sente un jeu vidĂ©o des annĂ©es 80, ‘Curs_r’, une aventure textuelle dans laquelle notre protagoniste, une jeune femme dans une situation Ă©conomique plutĂŽt prĂ©caire, commence Ă  jouer. Il devient vite Ă©vident que le jeu a un pouvoir cachĂ© difficile Ă  contrĂŽler : tout ce qu’il dĂ©crit se passe dans la rĂ©alitĂ©, et les choix macabres qu’il propose au joueur ont de rĂ©elles consĂ©quences.

Ce genre de ‘Saw’ 8 bits semble avoir des rĂšgles trĂšs rigides, mais le film les trahit bientĂŽt pour allĂ©ger le dĂ©veloppement de l’intrigue, trĂšs Ă  la maniĂšre des films d’horreur jeunesse actuels, dans lesquels il est plus important d’enfiler le mettre en scĂšne des morceaux de sadisme puissant et de terreur qui vĂ©hiculent une cohĂ©rence de l’intrigue. C’est probablement le plus gros problĂšme du film, et celui qui Ă©loignera de nombreux spectateurs de la proposition finale.

doutes fatidiques

Ce manque de rigueur se reflĂšte, dans sa forme la plus sanglante, par exemple, dans le fait que si la raison de la terreur est un jeu vidĂ©o -et plus un jeu de l’époque prĂ©-internet- il aurait fallu ĂȘtre plus rigoureux avec le support. OĂč est-ce reproduit ? Comment? Faut-il recharger partout avec un BBC Micro ? Mais le film oublie rapidement ce problĂšme, faisant apparaĂźtre les Ă©crans d’interaction avec la malĂ©diction cybernĂ©tique flottant mĂȘme dans les airs.

Tels Ă©taient les thĂšmes que le meilleur cinĂ©ma de genre des annĂ©es quatre-vingt n’a jamais laissĂ© dans l’air. Le « Nightmare on Elm Street » susmentionnĂ©, dans lequel « Choose or die » veut se regarder au point de planter des affiches de films sur une scĂšne et de se tourner vers Robert Englund pour faire une intervention spĂ©ciale, en est le meilleur exemple : en eux, Anything pourrait arriver, mais ses rĂšgles avaient une rigueur interne qui n’a pas Ă©tĂ© trahie.

Heureusement, ces irrĂ©gularitĂ©s ne nous empĂȘchent pas de profiter d’un film qui est avant tout une terreur festive pour les utilisateurs nostalgiques. Il y a des dĂ©tails de dĂ©cor trĂšs intĂ©ressants tant dans les dĂ©cors (le bĂątiment dans lequel la protagoniste travaille comme femme de mĂ©nage, le refuge de son amie) que dans le soin apportĂ© Ă  recrĂ©er le rĂ©tro-informatique des annĂ©es 80. Il aurait Ă©tĂ© plus intĂ©ressant d’utiliser de vrais gadgets et non des boĂźtiers et des systĂšmes d’exploitation inventĂ©smais l’atmosphĂšre est ressentie et rĂ©alisĂ©e, et la terreur basĂ©e sur des bandes de donnĂ©es, des Ă©crans de chargement, des bugs rĂ©els et des pixels grotesques abondent en trouvailles.

De plus, tout au long du film, il y a des rĂ©fĂ©rences aux annĂ©es 80 (certaines aussi obscures que l’artiste technopop inconnu Fad Gadget) qui fonctionnent Ă  la fois comme un crochet nostalgique et comme une critique de cette mĂȘme ressource non critique au passĂ©, si Ă  la mode. Le choix du mĂ©chant, l’idĂ©e des jeux vidĂ©o comme vĂ©hicules du mal viral et la bande-son convenablement sinistre de Liam Howlett (The Prodigy) complĂštent une proposition amusante et franchisable qui fonctionne mieux dans ses dĂ©tails que dans son ensemble.

SOURCE : Reviews News

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