« Choisir ou mourir » : une boule d’horreur Netflix divertissante pour les jeunes avec un fĂ©tichisme pour les jeux vidĂ©o des annĂ©es 80 et l’esthĂ©tique VHS

« Choisir ou mourir » : une boule d'horreur Netflix divertissante pour les jeunes avec un fétichisme pour les jeux vidéo des années 80 et l'esthétique VHS

🍿 2022-04-26 10:01:32 – Paris/France.

« Choose or Die » est un nouveau film d’horreur de Netflix sur un vieux jeu vidĂ©o qui s’articule en fonction de dĂ©cisions qui ont le pouvoir de manipuler la rĂ©alitĂ© et causant du tort aux personnes liĂ©es Ă  son joueur, est le genre de projet conçu pour une jeune population et s’inscrit dans la veine de thrillers comme ‘Escape Room’ (2019), malgrĂ© le fait que sa prĂ©misse principale finit par prendre des tournures inattendues.

L’histoire d’Internet est inextricablement liĂ©e Ă  l’histoire des jeux vidĂ©o de maniĂšre fascinante. Certains des premiers ordinateurs des annĂ©es 1950 ont Ă©tĂ© utilisĂ©s pour les jeux vidĂ©o et vers 1976, l’un des premiers rĂ©seaux de programmation informatique, ARPANET (Advanced Research Projects Agency Network), a crĂ©Ă© des jeux multijoueurs comme Colossal Cave Adventure, et son dĂ©veloppement continuerait Ă  nous conduire Ă  Internet tel que nous le connaissons.

Jeux maudits et choix mortels

Aujourd’hui le cinĂ©ma d’horreur a essayĂ© d’incorporer le mĂ©dium dans diffĂ©rentes manifestationspuisque la terreur du zoom de ‘Eliminated’ (Unfriended, 2014) est une constante chaque annĂ©e, mais la relation avec les jeux vidĂ©o n’a jamais Ă©tĂ© aussi chanceuse, cependant, les deux idĂ©es d’incorporer la technologie dans de nouveaux rĂ©cits sont assez liĂ©es et ‘Choose or die ‘ fonctionne comme l’un des nouveaux films d’horreur basĂ©s sur des applications mobiles qui mettent des tests terrifiants.

Ici, nous avons une Ă©tudiante sans le sou nommĂ©e Kayla, qui joue une Iola Evans convaincante, Ă©conomisant pour rĂ©aliser son rĂȘve d’ĂȘtre programmeuse et aider Ă  soutenir sa mĂšre toxicomane. Lorsqu’elle rend visite Ă  son ami Isacc (Asa Butterfield), il lui montre un jeu des annĂ©es 1980 dont elle n’avait jamais entendu parler. Elle le prend pour le restaurer et voit que si elle gagne la rĂ©compense est de 100 000 $, mais est pris dans un piĂšge mortel.

Lorsqu’elle commence Ă  jouer, elle doit choisir entre deux options aux consĂ©quences dangereuses pour elle et pour tous ceux qui l’entourent, une dynamique trĂšs commune Ă  des films comme ‘Sept souhaits’ (2017), ‘Action ou VĂ©rité’ (2018) ou ‘Compte Ă  rebours. L’heure de ta mort (2019), des films d’horreur destinĂ©s Ă  un public adolescent ou jeune dans lesquels l’entitĂ© maudit un appareil ou un objet pour faire dĂ©cider les gens entre des options terribles, des variations de l’idĂ©e de souhait avec piĂšge de ‘La patte du singe’ et les tentatives de tricherie la mort elle-mĂȘme de la ‘Destination Finale’.

Sympathie pour les années 80

«Choisir ou mourir» commence dans ce mĂȘme dĂ©veloppement mais prend des dĂ©cisions qui ne correspondent pas Ă  100% Ă  la logique soulevĂ©e depuis le dĂ©but, les premiers dĂ©cĂšs avec dĂ©cision en cause sont Ă  pleines dents et Ă©voquent la saga ‘Saw’, mais une fois qu’on en sait plus sur le jeu, la rĂ©alitĂ© et celle de l’écran se confondent sans rĂšgles claires, sauf Ă  prĂ©senter le tout comme un bel exercice de fĂ©tichisme pour les jeux vidĂ©o rĂ©tro des annĂ©es 80, esthĂ©tique 8 bits et couleurs verdĂątres de ancien moniteur.

Il a une continuitĂ© avec les films sur les jeux vidĂ©o interactifs et dangereux comme l’histoire d’Emilio EstĂ©vez dans ‘Cauchemars‘ (1983), la mort d’un personnage aux mains de Freddy dans un jeu vidĂ©o en ‘Final Nightmare: Freddy’s Death’ (1991) – pas par hasard Robert Englund met la voix au jeu qui se joue –, mais surtout le film « Jeu mortel, voyage interactif » (Brainscan, 1994) qui partageaient dĂ©jĂ  une certaine fascination pour les mĂȘmes textures.

La nouveautĂ© est que l’élĂ©ment rĂ©tro rĂ©cupĂšre Ă©galement la fascination pour la VHS, une autre tendance rĂ©cente dans des films tels que ‘Censor’ (2021) ou la sĂ©rie ‘File 81’ (2022), appliquer le glitch aux personnages eux-mĂȘmes, recevoir des messages enregistrĂ©s presque comme dans le jeu ‘Atmosfear’, partager certaines clĂ©s avec ‘Beyond the Gates’ (2016), ou concevoir des morts comme vomir la bande vidĂ©o. Tout constitue un collage conscient de la nostalgie de la technologie afonctionnelle qui fait « Choisir ou mourir » presque un caprice visuel destinĂ© Ă  renverser une reprĂ©sentation nostalgique que les personnages finissent par rejeter.

Idées de classe subversives et résolution

Le dĂ©veloppement est un peu chaotique et loufoque mais la fin est surprenante, si on rentre dans son jeu, et il y a quelques idĂ©es subversives parsemĂ©es tout au long de sa maigre heure et demie qui le placent un peu au-dessus de la moyenne pour ces passe-temps de jeunesse. Kayla a la vie dure, elle est brillante et ne peut pas accĂ©der Ă  la mĂ©ritocratie souvent annoncĂ©e aux États-Unis, car sa « rĂ©alitĂ© est maudite » et dans l’univers du jeu l’idĂ©e est suggĂ©rĂ©e qu’à chaque fois quelqu’un gagne de l’argent si quelqu’un d’autre le dĂ©pense, ou si nous mangeons quelque chose, un ĂȘtre vivant est mort pour cela.

Les tee-shirts ou les chaussures bon marchĂ© viennent de l’esclavage des autres qu’on ne voit pas, chaque fois que quelqu’un gagne, quelqu’un perd, une rĂšgle du capitalisme dont le rĂ©cit domine certains types de familles qui ont rĂ©ussi Ă  hĂ©riter de la richesse, donc, la fin du film propose un conflit d’intĂ©rĂȘt mais en mĂȘme temps c’est une responsabilisation de classerace et sexe qui vous invite Ă  casser le pont et Ă  changer le flux sans entraver le rythme.

Il y a d’autres dĂ©tails comme certains passages photographiques ou la musique Ă©lectronique de Liam Howlett, du groupe The Prodigy, qui donnent une certaine personnalitĂ© Ă  un film nĂ© pour ĂȘtre utilisĂ© et jetĂ©, qui suit des tropes d’horreur, et propose des dĂ©tails inattendus, comme ce collage de dĂ©coupes sur le visage de certains protagonistes. « Choisir ou mourir » est un artefact modeste mais mignon de fĂ©tichisme pour les univers creepypasta et l’esthĂ©tique 4-8 bits.

SOURCE : Reviews News

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