đż 2022-09-23 10:01:42 â Paris/France.
Il est Ă©trange que Netflix ait dĂ©cidĂ© de sortir « Ceux du dernier rang » fin septembre alors quâil sâagit, trĂšs clairement, de une sĂ©rie conçue par et pour lâĂ©tĂ©, quand, avec le cerveau le plus carbonisĂ© et quelque peu fondu, nous pouvons ignorer un dĂ©but qui semble vouloir imiter les histoires Instagram et la publicitĂ© Estrella Damm en service ajoutant une touche macabre, et qui ne finit par montrer une humanitĂ© qui , pour une raison quelconque, nous sommes refusĂ©s pour la premiĂšre moitiĂ© de la saison. Bienvenue dans ce voyage de retrouvailles, amitiĂ©, amour, sexe, drogue et cancer.
Et voyez ce qui se passe
Je vais admettre dâemblĂ©e deux choses : la premiĂšre, que mĂȘme si jâĂ©tais trĂšs sceptique au dĂ©part sur les capacitĂ©s de Daniel SĂĄnchez ArĂ©valo Ă Ă©crire des personnages fĂ©minins, Jâai fini en larmes et câĂ©tait difficile pour moi de quitter ce groupe dâamis. La seconde, que cela nâempĂȘche pas la sĂ©rie dâĂȘtre lâun des plus irrĂ©guliers de ces derniĂšres annĂ©es, qui prĂ©sente aussi bien les personnages comme huppĂ©s Ă qui tout va bien que capable dâinnover avec la narration de maniĂšre inattendue.
Le point de dĂ©part de « Ceux du dernier rang » tourne autour au cancer que lâun des cinq amis a: LâidĂ©e est que le spectateur fasse ses suppositions et essaie de deviner de qui il sâagit, quelque chose avec lequel jâavoue avoir eu quelques problĂšmes moraux. Ce nâest pas un mystĂšre ludique Ă la Agatha Christie ou âDaggers in the backâ, mais quelque chose de plus inconfortable et avec lequel le polar nâest pas du tout amusant ou confortable. En fait, câest une excuse pour transformer la sĂ©rie en pur porno Ă©motionnel Ă lâapproche de son dernier Ă©pisode.
âCeux de la derniĂšre ligneâ a une cible bien dĂ©finie : les gens qui aiment Rigoberta Bandini, la vie Instagram parfaite, publicitĂ©s estivales sur la biĂšre, festivals de musique indĂ©pendante et plans avec des amis sur la plage. Cela ne veut pas dire quâil nâest pas ouvert Ă un autre type de public, bien sĂ»r, mais il est probable quâil y ait des gens qui Ă©teignent la tĂ©lĂ©vision frustrĂ© par une collection de blagues mal formĂ©es et dâamitiĂ©s toxiques inexplicables que dans les trois premiers Ă©pisodes, ils ne finissent pas de commencer. Puis, heureusement, la sĂ©rie trouve son propre ton.
Fille qui est partie, prends soin de cette femme
Lorsque la sĂ©rie commence, vous ĂȘtes un Ă©tranger Ă ce groupe dâamis qui ne devrait pas lâĂȘtre et mĂȘme ils peuvent ĂȘtre dĂ©sagrĂ©ables. En fait, sa plaine est atypique, rĂ©pondant Ă de simples stĂ©rĂ©otypes : la mariĂ©e, la lesbienne, la gauche, la parfaite, lâinfluenceuse⊠Mais peu de temps aprĂšs, et de façon subtile (parfois) elle introduit des changements dans son parcours jusquâĂ ce que vous nâavez pas dâautre choix que de vous sentir membre de ce gang. Un gang brisĂ©, plein de gens qui ne vont pas ensemblemais gang aprĂšs tout.
Le problĂšme est que SĂĄnchez ArĂ©valo, qui il ne sâest jamais dĂ©marquĂ© par la qualitĂ© de lâĂ©criture de ses personnages fĂ©mininsla rĂšgle de parler de ce que lâon sait nâest pas appliquĂ©e et il pĂ©nĂštre en territoire inconnu dont il sort rĂ©guliĂšrement. « Ceux du dernier rang » manque dâune rĂ©Ă©criture fĂ©minine qui comprend ce groupealgo menos de grandilocuencia y mĂĄs naturalidad: lo que conseguĂa sin problemas en la estupenda âPrimosâ o la divertida âDiecisieteâ aquĂ es un tour de force en el que el espectador nota a dĂłnde quiere llegar, pero tambiĂ©n que no termina de saber Comment le faire.
A la fin, et seulement Ă la fin, la sĂ©rie joue avec son propre rĂ©cit dans son meilleur Ă©pisode, mais il est peut-ĂȘtre dĂ©jĂ trop tard pour certains tĂ©lĂ©spectateurs lassĂ©s dâune proposition qui ne finit pas de commencer avant quâil ne soit trop tard. Pourtant, lâĂ©pisode final laisse un si bon goĂ»t en bouche quâau fond câest normal sâinterrogeant sur une deuxiĂšme saison dans laquelle les rencontrer Ă nouveau et voir ce quâil est advenu de leur vie.
NĂ©es femmes au temps de Despentes
Tout au long de la sĂ©rie, les protagonistes sont des tests rĂ©vĂ©lateurs Ă faire en groupe comme un moyen de sâunir davantage contre le cancer, et bien quâau dĂ©but ils soient presque une nuisance qui les Ă©loigne de lâintrigue principale, ils finissent par mener Ă une fin plus que digne. Peut-ĂȘtre que certains de ces tests sont trop tordus pour correspondre au script, et certains demandent plus au gang que dâautres, mais Câest une raison de continuer Ă regarder des Ă©pisodes (« Voyons ce qui sort maintenant ») Ă une Ă©poque oĂč rien dâautre ne vous encourage Ă le faire au-delĂ de son mystĂšre macabre.
A la fin, âCeux de la derniĂšre rangĂ©eâ est une production ratĂ©e et lâune des pires Ćuvres de SĂĄnchez ArĂ©valo, qui a du mal Ă comprendre ses propres personnages et insiste pour crĂ©er un rĂ©cit fĂ©ministe du point de vue masculin, un exercice un peu Ă©trange qui, malheureusement, ne fonctionne pas tout Ă fait. Bien sĂ»r : le groupe dâamis devient plus crĂ©dible et plus fort au fur et Ă mesure des Ă©pisodes, chaque personnage Ă©volue et a son propre chemin et au final on dĂ©couvre que vous ĂȘtes enthousiasmĂ© par un appel tĂ©lĂ©phonique Ă propos de pain perdu. Cañà costumbrismo fonctionne toujours.
âLas de la Ăltima Rowâ commence comme la publicitĂ© dâEstrella Damm de cette annĂ©e, y compris une chanson indĂ©pendante, mais ça finit par ĂȘtre une sĂ©rie avec sa propre personnalitĂ© pour tous ceux qui sont assez patients comment supporter un groupe dâamis aussi festif quâabsolument toxique, aussi fictif que rĂ©el, aussi mal dialoguĂ© que bien structurĂ©. Voulez-vous vous souvenir de cet Ă©tĂ© que vous nâavez jamais eu ? Si vous ĂȘtes paresseux pour ouvrir Instagram, Netflix a la sĂ©rie pour vous.
SOURCE : Reviews News
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