C’est la surprise d’horreur cachĂ©e de Netflix pour cet automne : un moine polonais s’est infiltrĂ© dans une clinique


C'est la surprise d'horreur cachée de Netflix pour cet automne : un moine polonais s'est infiltré dans une clinique... - Espinof

😍 2022-11-20 18:00:35 – Paris/France.

« Hellhole » est un nouveau film d’horreur de Netflix qui est passĂ© inaperçu pendant la saison d’Halloween en raison de l’avalanche de titres de genre qui envahissent les plateformes Ă  ces dates. Pendant que les utilisateurs de la plateforme regardaient l’excellente sĂ©rie d’anthologies « Le cabinet de curiositĂ©s de Guillermo del Toro » cette autre nouveautĂ© a Ă©tĂ© enterrĂ©e parmi d’autres titresmais il n’a rien Ă  perdre pour les fans de gothique et d’occultisme.

Cette modeste proposition est menĂ©e par Bartosz M. Kowalski, l’auteur du slasher ‘Personne ne dort dans les bois ce soir’ et de sa suite, qui mĂȘlait malencontreusement gore, comĂ©die et mĂ©ta-terreur, qui fut Ă©galement Ă  l’origine du trĂšs inquiĂ©tant ‘Playground’ (2016), avec ce qui semble ĂȘtre un uUn cinĂ©aste polyvalent qui s’adapte Ă  la demande de Netflix pour obtenir des titres pas chers, tournĂ©s en peu de temps et avec certaines garanties visuelles.

Le monastÚre des damnés

Le voilĂ  de retour avec ‘Hellhole’, dont le titre en polonais ‘Ostatnia Wieczerza’ signifie ‘le dernier souper’, avec lequel on peut vĂ©rifier que le catholicisme joue un rĂŽle fondamental dans sa mythologie. Écrit par Kowalski lui-mĂȘme avec Mirella Zaradkiewicz. L’histoire se dĂ©roule en 1987, bien qu’avant d’assister Ă  un prologue en 1957, dans une partie reculĂ©e de la Pologne, lorsqu’un prĂȘtre catholique angoissĂ© se prĂ©cipite sur l’autel d’une Ă©glise pour tenter de tuer un bĂ©bĂ© dont la peau porte une marque particuliĂšre, qui nous fait penser Ă  une sorte d’antĂ©christ.

La scĂšne ressemble Ă  un mĂ©lange du prologue et de la fin de « Le jour de la bĂȘte », bien qu’elle ne montre pas le mĂȘme type d’humour noir (pour le moment) du film d’Álex de la Iglesia. L’ecclĂ©siastique est abattu par la police avant que nous passions Ă  une scĂšne il y a 30 ans lorsque le flic infiltrĂ© Marek (Piotr Zurawski) arrive Ă  une sĂ©rie d’édifices religieux au milieu de la pluie et des corbeaux qui croassent, avec des arbres aux branches tordues et tous les Ă©lĂ©ments clĂ©s du cinĂ©ma gothique classique. L’homme est reçu par le prieur Andrzej (Olaf Loubaszenko), qui montre au prĂȘtre prĂ©sumĂ© une abbaye.

Ce qu’il dĂ©couvre Ă  l’intĂ©rieur, c’est que l’abbaye n’est rien d’autre qu’une sorte de clinique pour possĂ©dĂ©s. CoupĂ©s du monde extĂ©rieur, ils enregistrent des exorcismes et en font rapport au Vatican. Marek se plonge dans la vie monastique et tente d’expliquer la rĂ©cente disparition mystĂ©rieuse de plusieurs femmes, mais se rend vite compte qu’il n’y a pas d’issue pour sortir du monastĂšre. Au dĂ©but, « Hellhole » fonctionne comme une variation du cinĂ©ma des pures possessions, avec exorcismes et rituelsmais le film vire au cinĂ©ma des cultes occultes et secrets.

Un retour aux terreurs italiennes des années 80

Marek enquĂȘte sur un mal plus profond dans le monastĂšre en entrant des indices de terreur religieuse qui commence par « Le nom de la rose » mais converge avec des morceaux comme « osez le diable‘ (1989), ‘Dark Waters’ (1993) ou encore ‘La nonne’ (2018). Kowalski fait un bon travail pour crĂ©er une atmosphĂšre lugubre de danger et capture l’idĂ©e d’un mal qui imprĂšgne chaque brique ancienne des endroits cachĂ©s du bĂątiment, ses passages sombres, ses chambres Ă©clairĂ©es aux chandelles et ses cellules qui abritent les tourmentĂ©s. C’est ce genre de film.

C’est comme une version d’exploitation italienne de l’adaptation d’Umberto Eco, avec ses Ă©lĂ©ments surnaturels, sa prĂ©sence diabolique et quelques dĂ©tails sanglants. Ce n’est pas le film le plus orthodoxe et le plus excitant dans son utilisation de la tension, l’idĂ©e n’est pas originale, il ne veut pas ĂȘtre le film de l’annĂ©e, il ne laissera pas non plus de marque en raison de son ensemble visuel, mais qui aime les films surnaturels italiens des annĂ©es 80des dĂ©lires comme ‘Terreur au couvent’ (1981) ou ‘dĂ©monia‘ (1990) de Lucio Fulci sont avant tout un petit bijou que personne n’ose faire de peur du ridicule.

Le plus grand atout de « Hellhole » rĂ©side peut-ĂȘtre dans sa fin inattendue, une chorĂ©graphie aux accents apocalyptiques, montrant sans vergogne ce que beaucoup d’autres ont tendance Ă  Ă©viter, un moment qui donne plus que ce qu’on peut demander Ă  un petit film de ces caractĂ©ristiques et qu’il remplit la rĂšgle selon laquelle un crescendo vers un bon climax peut Ă©lever un film plus ordinaire et achĂšve un cauchemar monastique nihiliste, avec quelques moments inattendus d’humour noir qui s’adaptent au manque de scrupules Ă  adopter dignement les tropes d’horreur sataniques. des reprises de Creepy ou de Vampus nous l’ont appris.

SOURCE : Reviews News

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