đż 2022-06-15 19:00:50 â Paris/France.
Daniel Calparsoro Il montre depuis des annĂ©es quâil ressent un intĂ©rĂȘt particulier pour les histoires au rythme effrĂ©nĂ©. Encore rĂ©cent est le grand succĂšs quâil a eu avec âJusquâau cielâ, qui aura bientĂŽt une suite tĂ©lĂ©visĂ©e, et il y a quelques mois Ă peine, nous avons pu voir la sĂ©rie « OperaciĂłn Marea Negra », dans laquelle il a signĂ© deux Ă©pisodes. Maintenant reviens avec âCentauroâ, un film original de Netflix dans lequel il donne la prioritĂ© Ă lâoverdose dâadrĂ©naline avant tout le reste.
Remake du film français âBurnoutâqui Ă son tour a adaptĂ© un roman de JĂ©rĂ©mie Guez, âCentauroâ raconte lâhistoire dâun jeune homme qui rĂȘve de devenir pilote de moto professionnel. Cependant, la vie lui rĂ©serve autre chose puisquâil sera Ă peine obligĂ© de prĂȘter ses services Ă des trafiquants de drogue pour rembourser une dette que la mĂšre de son fils a contractĂ©e.
à plein régime
La meilleure chose Ă propos de âCentauroâ est que Calparsoro montre quâil a des idĂ©es trĂšs claires dĂšs le dĂ©part et que nous ne sommes pas ici pour regarder un film dâune quelconque profondeur dramatique. Oui, il y a des notes sur les sacrifices quâil doit faire, les inĂ©galitĂ©s sociales et la relation avec son ex, mais il les passe tous rapidement car il nây a tout simplement pas de temps pour plus.
Et je nâexagĂšre pas avec cette affirmation, puisque le gĂ©nĂ©rique de fin apparaĂźt Ă la 84e minute du film. Pour cette raison, âCentauroâ a un rythme assez vif dĂšs le premier instant et ce qui se rapproche le plus du plaisir se trouve dans les scĂšnes dans lesquelles le protagoniste doit dĂ©montrer ses compĂ©tences en moto, tant Ă lâintĂ©rieur quâĂ lâextĂ©rieur dâun circuit. .
Câest dans ces moments que Calparsoro sâamuse le plus derriĂšre les camĂ©ras. Il a dĂ©jĂ flirtĂ© avec elle dans le trĂšs oubliable âCombustionâ et ici il choisit dâaller droit au but Ă tout instant si bien quâil est trĂšs difficile pour le spectateur de sâennuyer. oui dâailleurs certains filigranes peuvent ĂȘtre autorisĂ©s comme dans cette persĂ©cution au milieu de la rĂ©volte de lâindĂ©pendance -peut-ĂȘtre la meilleure scĂšne de tout le spectacle-, enfin, encore mieux.
Bien sĂ»r, nâespĂ©rez pas grand-chose au-delĂ , puisque tous les personnages reposent sur un ou deux traits et quâil nây a pas le moindre intĂ©rĂȘt Ă ce quâils soient plus que les piĂšces nĂ©cessaires pour passer dâune scĂšne Ă lâautre. Ceci est particuliĂšrement Ă©vident dans le cas des secondaires, mais cela affecte Ă©galement un Alex Monner qui en fait assez pour maintenir le type et essayer de donner un peu de crĂ©dibilitĂ© aux dialogues quâil doit rĂ©citer.
En fait, les signatures de Monner et un gaspillage Begona Vargasvu rĂ©cemment dans âWelcome to Edenâ, suit une stratĂ©gie similaire Ă celle dĂ©jĂ utilisĂ©e par Calparsoro dans âHasta el cieloâ : des acteurs jeunes, attrayants et en devenir pour avoir de meilleures chances de rĂ©ussir. Nous le saurons bientĂŽt.
sans compliquer
Cette tentative que les protagonistes soient des gens du quartier va aussi un peu dans ce sens et ainsi Ă©tablir une plus grande connexion avec le public. Câest encore une prĂ©tention qui va un peu au-delĂ de lâĂ©vidence, tout comme son contenu romanesque avec lâinĂ©vitable scĂšne de lit entre ses deux protagonistes. Le tout bien dosĂ© pour nous donner ce que lâon est censĂ© attendre dâune telle production.
Cela conduit Ă©galement Ă une absence totale de surprises dans le scĂ©nario, oĂč lâĂ©volution dramatique que lâon attend sur tous les fronts est suivie par cĆur. Oui, avec cette nette tendance Ă ne sâattarder sur rien, on Ă©vite que les aspects les plus discutables du scĂ©nario ne deviennent une dalle trop lourde, mais en Ă©change, un peu plus dâaudace dans les scĂšnes dâaction aurait Ă©tĂ© bien, dâoĂč un point supplĂ©mentaire de la brutalitĂ© aurait Ă©tĂ© pour lui une fable dans les moments les plus violents.
A part ça, merci cette intensitĂ© visuelle que Calparsoro recherche presque Ă chaque instant -bien que plus tard il y ait des scĂšnes dans lesquelles il sâintĂšgre mieux que dans dâautres-, ou quâil rĂ©duit au minimum tout ce qui touche Ă la morale et aux leçons vitales. Ce nâest rien de plus quâun passe-temps Ă toute allure et lĂ ce nâest pas que câest mĂ©morable, mais ça remplit assez.
Bref
âCentauroâ arrive sur Netflix en sachant parfaitement quâil ne cessera pas dâĂȘtre un divertissement grand public aussi vite quâil sera oubliĂ©. Il ne se complique en rien et mise sur un rythme vibrant pour que le spectateur se laisse simplement emporter par ce qui se passe sur son Ă©cran. Passable et câest toutmais loin dâĂȘtre parmi les meilleurs films de la plateforme en 2022 et ce nâest pas quâil occupe une position privilĂ©giĂ©e parmi les longs mĂ©trages espagnols de Netflix Ă ce jour.
SOURCE : Reviews News
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