đ 2022-12-08 19:00:41 â Paris/France.
Il y a des livres qui nâadmettent pas dâadaptation cinĂ©matographique qui sâavĂšrent ĂȘtre des films qui rĂ©ussissent Ă battre Ă leur maniĂšre, comme âThe processâ ou âThe naked lunchâ, avec des variations dâOrson Welles et David Cronenberg, mais parfois le lâaventure reste une raretĂ© qui dĂ©montre pour la Ă©niĂšme fois les raisons pour lesquelles les deux mĂ©dias sont heureusement diffĂ©rents. Ici, « Bruit de fond » (bruit blanc) de Don DeLillo, a Ă©tĂ© transformĂ© pour lâĂ©cran par Noah Baumbach en Netflix, ouverture en salles le 9 dĂ©cembre et sur la plateforme le 30 dĂ©cembre.
Bien que dans ce cas, peut-ĂȘtre que le rĂ©sultat anecdotique nâest pas tant lâeffet dâune structure difficile ou mĂȘme des changements de ton risquĂ©s qui dĂ©concertent entre les diffĂ©rents chapitres, mais une largeur de concepts, de personnages et dâĂ©vĂ©nements trop vaste pour permettre la gamme dâexcentricitĂ©s sans rĂ©compense .que le rĂ©alisateur Ă©tale pendant les 136 minutes de sĂ©quences, mĂȘme si Lâensemble de lâentreprise, pour le meilleur ou pour le pire, est toujours assez fascinant..
La pandémie de peur de la classe moyenne
AprĂšs les succĂšs critiques de âThe Meyerowitz Storiesâ (2017) et âHistoria de un matrimonioâ ââââ(Marriage Story, 2019), Baumbach affiche ses racines mumblecore, aprĂšs son parcours Ă travers le cinĂ©ma prestigieux, sans renier son budget le plus Ă©levĂ© Ă ce jour, un Ă©norme 80 millions de dollars, Ă©tendant son discours (mais pas beaucoup) de la vie des couples de classe moyenne ou supĂ©rieure Ă la sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine, lançant beaucoup dâidĂ©es sur le comportement collectif, le fascisme, lâexistentialisme et le consumĂ©risme. Un gĂąchis.
« Background Noise » commence par une sĂ©rie dâaccidents de voiture que Murray Jay Siskind (Don Cheadle), professeur dâuniversitĂ©, projette Ă ses Ă©tudiants que la sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine est tellement fascinĂ©e par la violence quâelle a rĂ©ussi Ă en faire un art, perfectionnĂ© sous la forme de vrais coups de poing beaux de prĂ©cision. Si les cours dâĂ©cole sont devenus un clichĂ© qui nous donne des indices sur les thĂšmes centraux des films, ici ne se termine jamais sans avoir aucune sorte de connexionâ vous pouvez toujours faire des centaines de jeux de mots abstraits â avec ce que nous verrons plus tard.
Adam Chauffeur il joue Jack Gladney, un autre professeur dont le domaine dâexpertise est « les Ă©tudes hitlĂ©riennes ». Sa femme, Babette (Greta Gerwig), donne des cours de gymnastique pour retraitĂ©s et partage avec son mari une profonde peur de la mort. Ils passent du temps Ă dĂ©battre de qui devrait mourir en premier, et ainsi le premier de plusieurs chapitres de lâhistoire se dĂ©roule. Dans le second, la peur existentielle de Jack prend une forme visible, un « évĂ©nement aĂ©rien toxique » imminent, et dans le troisiĂšme, Jack dĂ©couvre des secrets sur sa famille qui le conduisent sur une voie inattendue.
La guerre des cent genres
La recommandation de ne pas trop lire sur ce film pourrait sâavĂ©rer utile si son accumulation de situations insoupçonnĂ©es surprenait quelque peu, mais dans lâapproche dâincertitude quâil affiche, ses chemins sinueux nâont pas dâimportance car, dans une certaine mesure, il ressemble Ă un sorte dâanthologie. La premiĂšre partie est une sorte de film familial de banlieue bizarre qui pourrait signer Sam Mendesil continue encore et encore Ă nous prĂ©senter ses personnages, mais il nâa pas seulement jetĂ© trop de bases pour ce qui est Ă venir.
Le second se dĂ©roule dans la lignĂ©e de âThe Incidentâ (2008), une sorte dâhistoire de science-fiction apocalyptique avec les mĂȘmes ingrĂ©dients que celui-lĂ , câest-Ă -dire un ton entre une comĂ©die amĂ©ricaine des annĂ©es 80 avec une famille amĂ©ricaine en vacances et le cinĂ©ma de Spielberg, mais avec le point commun avec Shyamalan dâavoir des personnages absolument insupportables, notamment celle incarnĂ©e par un Chauffeur qui commence Ă faire le plein en Ă©gĂ©rie de rĂ©alisateurs capricieux. Le dernier, peut-ĂȘtre le plus concentrĂ©, ressemble Ă un Coen noir de maniĂšres assez rĂ©ussi.
Cependant, nous sommes arrivĂ©s Ă ce dernier tour Ă©puisĂ©s aprĂšs quelques aventures dans des nuages ââtoxiques et lâĂ©niĂšme approche du film de fin du monde de « ne faites rien » â en lâoccurrence, ne sortez pas de la voiture â qui montre quâil faut laisser le gars se reposer genre, pour de nombreux endroits tranquilles qui obtiennent des blockbusters. Cependant, les idĂ©es du texte source, sur le consumĂ©risme, la mort, la simplification de lâinformation publique, restent brouillĂ© par lâintention de Baumbach de relier son histoire Ă , oh non, notre vieille pandĂ©mie de covid familiĂšre.
Le cinéma de toute urgence devenu culte
Il nâest jamais mentionnĂ© en tant que tel, mais des comparaisons sont toujours faites avec des rĂ©fĂ©rences aussi opportunes que le port de masques Ă lâintĂ©rieur, la mĂ©fiance Ă lâĂ©gard des agences gouvernementales, les quarantaines, les paniques dans les supermarchĂ©s et toutes ces difficultĂ©s amusantes qui se produisent souvent. sous la forme dâune satire ou sous la forme dâun film dâhorreur. Non seulement par paresse suprĂȘme, mais parce que la moitiĂ© de ces passages sont dĂ©jĂ dĂ©synchronisĂ©s dans le temps, non pertinents et dĂ©modĂ©s avant de sortir.
Lorsque le conflit principal, beaucoup plus petit et sans importance que le nĆud du «bruit de fond», est rĂ©solu, Baumbach semble rĂ©vĂ©ler ce quâil est en train de faire. une version inversĂ©e de leurs prĂ©cĂ©dents mariages, plus optimiste et amicale, le cĂ©lĂ©brant avec une sĂ©quence de danse de supermarchĂ© trĂšs vivante et colorĂ©e au gĂ©nĂ©rique de fin, mais qui est tout aussi fantaisiste et ratĂ©e comme alibi au surrĂ©alisme gluant que tout le reste, avec en plus une chanson qui semble rĂ©pĂ©ter exprĂšs sa derniĂšre partie pour Ă©tirer la chorĂ©graphie au maximum. Une scĂšne finale qui rĂ©sume la pĂȘche Ă la traĂźne du rĂ©alisateur envers le spectateur comme une tendance gĂ©nĂ©rale.
Des dialogues arbitrairement allongĂ©s, la sensation constante dâaller vers des points de fuite narratifs introuvables et une dispersion savamment extravagante et calculĂ©e qui montrent un auteur bien conscient de sa farce, ou bien incapable de trouver la luciditĂ© pour distiller les Ă©lĂ©ments qui le passionnent. leur mimesis avec Spielberg, Lynch ou Gilliam de âFear and Loathing in Las Vegasâ. Une blague trĂšs chĂšre aux dĂ©pens dâun Netflix naĂŻf avec le portefeuille prĂȘt pour un coup avec le dĂ©sir de pĂȘcher des intellectuels dĂ©semparĂ©sdestinĂ© Ă jouer Ă un jeu dans le sous-sol dâautres envies dâauteur oubliĂ©es trĂšs chĂšres telles que « Je pense arrĂȘter », « Mute » ou « Velvet Buzzsaw », entre autres.
SOURCE : Reviews News
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