‘Blockbuster’, critique : Netflix se moque de la nostalgie des millennials

'Blockbuster', critique : Netflix se moque de la nostalgie des millennials

✔️ 2022-11-03 18:01:00 – Paris/France.

Depuis son premier épisode, la sérieet blockbuster il précise qu’il fondera sa prémisse sur une curieuse version du métarécit. Timmy Yoon (Randall Park) doit faire face à un client qui lui rappelle que, pour le meilleur ou pour le pire, le magasin pour lequel il travaille est « passé de mode ».

D’autant plus que Netflix est partout. C’est assez audacieux pour la plateforme de s’inscrire dans l’histoire de la dernière implantation d’un de ses proches concurrents. En même temps, il peut se réjouir – à une distance curieusement simple – de sa chute et de sa disparition.

De ce point de vue, la production Netflix pouvait se targuer d’une franche conscience d’elle-même. Après tout, c’est l’histoire d’une lente catastrophe commerciale qui ouvrirait les portes de ce qu’est la plateforme aujourd’hui. Le dernier vestige d’une façon de consommer le divertissement qui a déjà disparu.

superproduction

Dès son tout premier épisode, la série Blockbuster indique clairement qu’elle fondera sa prémisse sur une curieuse interprétation du métarécit. Timmy Yoon (Randall Park) doit faire face à un client qui lui rappelle que, pour le meilleur ou pour le pire, le magasin pour lequel il travaille est « passé de mode ». L’argument insiste sur le caractère éphémère de tout ce qui peut définir une génération. Mais il manque la subtilité pour que le message soit quelque chose de plus qu’une critique trompeuse presque édulcorée et sans grand intérêt. La caméra du réalisateur Payman Benz observe attentivement les étagères reconnaissables et les uniformes des employés de la chaîne. L’idée est claire : la série est de la pure nostalgie. Une confusion élaborée autour de l’idée de la façon dont le monde du divertissement cannibalise ses propres médias et dévore finalement ses propres symboles.

⭐⭐⭐

Note : 3 sur 5.

superproductionun géant qui s’est effondré

La série manque d’audace pour faire quelque chose de similaire. Au lieu de cela, l’argument superproduction il met l’accent sur le caractère éphémère de tout ce qui peut définir une génération. Mais il manque la subtilité pour que le message soit quelque chose de plus qu’une critique trompeuse presque édulcorée et sans grand intérêt.

La caméra du réalisateur Payman Benz observe attentivement les étagères reconnaissables et les uniformes des employés de la chaîne. L’idée est claire : la série est de la pure nostalgie. Une confusion élaborée autour de l’idée de la façon dont le monde du divertissement cannibalise ses propres médias et dévore finalement ses propres symboles.

superproduction – la chaîne – refuse de mourir. Ainsi, Timmy et le reste des quelques employés qui restent dans les locaux malgré l’effondrement de l’entreprise supposent que surmonter le désenchantement est une forme de loyauté. Eliza (Melissa Fumero) l’accompagne en compagnie de résistants. La chimie entre les deux personnages est évidente, et c’est peut-être leur lien qui donne à la série ses meilleurs moments.

La bonne humeur comme résistance pacifique

Timmy est un rêveur convaincu que malgré les preuves, le passé peut coexister avec le futur. Eliza a des doutes sur un tel idéalisme, mais elle l’accompagne du mieux qu’elle peut dans le voyage pour garder le lieu ouvert. La dynamique entre les deux montre clairement que dans superproduction ce qui compte vraiment ce sont les relations humaines. D’autant plus que ces rescapés de la transformation rapide du divertissement sont le bastion d’une forme rare d’intimité.

Le duo est rejoint par Hannah (Madeleine Arthur), Connie (Olga Merediz) et Carlos (Tyler Alvarez), eux aussi portés par le triomphe du désenchantement. Enfin, Kayla (Kamaia Fairburn) est la voix du cynisme. Son personnage est le seul conscient que l’importance du lieu est réduite à l’insistance de Timmy à résister à l’inévitable. Mais même pour elle, l’odyssée ressemble à une simple croisade.

La série exploite tant bien que mal les différences entre le groupe de personnages et les petits antagonismes qui surgissent inévitablement. superproduction c’est une comédie qui s’appuie sur sa dynamique intérieure, mais qui manque d’audace pour créer une atmosphère moins prévisible. Pour son cinquième épisode, il est déjà évident qu’il tentera de soutenir le discours de lutte contre l’adversité. Dans le meilleur des cas, pour éviter la dureté du changement de bonnes intentions et de bienveillance.

La nostalgie gagne sur des critères, mais pas sur superproduction

Mais le scénario de Vanessa Ramos, David Caspe et Jackie Clarke n’a pas la force d’allier humour et nostalgie. Encore moins réaliser une production qui réalise sa propre identité, en plus d’un regard sur ses points essentiels. superproduction passe une grande partie de son temps à tenter de se justifier en tant que production, ce qui n’est rien de plus que le regard de Netflix sur son passé immédiat. Ainsi, à sa fin, il se désintègre en un doux mélange de moquerie et de sentiment d’identité.

La combinaison donne un regard incomplet sur le passage du temps. Surtout quand l’argument n’oublie pas qu’il explore la notion d’évolution rapide de la culture pop dans un environnement domestique. Mais au lieu de choisir d’analyser superproduction en tant que symbole, il le fait en tant que géant en disgrâce.

Tout, depuis l’humour référentiel et les innombrables clins d’œil à la chute d’un géant de l’entreprise pour des erreurs qui sont évoquées, mais jamais montrées. L’intérêt essentiel de la production est de revenir, encore et encore, sur la perception du passé comme source de sagesse et de l’avenir, comme source d’incertitude.

Pour son dernier chapitre, il est notoire que superproduction est plus intéressé à faire rire les gens avec des blagues superficielles, qu’à explorer son point de vue particulier sur la transformation sociale. En fait, il manque complètement le point de sa prémisse en faveur d’un sentiment peu convaincant d’innocence perdue.

La série semble avoir le besoin d’emprunter le chemin ingrat de se rappeler qu’au final, les grands emblèmes des décennies finiront par tomber. Mais il le fait avec si peu de sens, et beaucoup moins d’ingéniosité, qu’il finit par être une collection de lieux communs sur l’identité collective. Une occasion manquée de réfléchir aux changements imminents de la culture pop et à la façon dont ils affectent davantage le monde au-delà des multi-écrans.

SOURCE : Reviews News

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