Avis Undergods | Filmin

✔️ 2022-06-30 07:43:13 – Paris/France.

Terreur surréaliste, drame existentialiste et critique sociale sont les éléments qui composent ce film, le premier film de l’Espagnol Chino Moya. subit arrive sur la plateforme Filmin le 1er juillet.

Bande-annonce et synopsis d’Undergods

BANDE-ANNONCE UNDERGODS/GRAVITAS VENTURES

Une anthologie de trois histoires au ton surréaliste se déroulant dans une société dystopique, où règne le déclin moral et physique. En même temps, il se configure comme une étude troublante de la condition humaine.

Examen des sous-dieux

Bizarre et cryptique, subit est une expérience indéchiffrable, pleine de petits détails qui, en conjonction avec un format narratif compact de trois fables sombres à la morale trouble, est configurée comme une production distinctive qui a plusieurs niveaux de lecture, mais aussi avec une série d’irrégularités dans le ton et le contenu .

Beaucoup de style et un affichage visuel fascinant

La première chose qui attire votre attention subit est sa puissante section technique. La scénographie de Markéta Korinkova et Jo Sutherland nous emmène dans une Europe glaçante, avec des paysages désolés, des villes industrielles aux usines imposantes, des complexes d’appartements délabrés et des rues sombres, où l’on retrouve des influences des grands classiques de la science-fiction, comme coureur de lame (1982) et Vert soja (1973). La photographie de David Raedeker contribue à créer un environnement sinistre et sans émotion, où prédominent les tons bleus et gris, reflet de la saleté morale et de la corruption qui caractérisent cette société. L’utilisation de plans d’ensemble et de plans généraux donne de l’intensité aux moments clés des trois histoires et propose un jeu stylistique intrigant.

La musique de Wojciech Golczewski est un délice sonore, faite de compositions éthérées au style futuriste, avec des échos de Vangelis et de son inoubliable création pour Blade Runner.

Proposition créative mais irrégulière

Le scénario de subit Il présente ses grands atouts, mais aussi ses défauts les plus évidents. L’intention de créer un environnement futuriste avec des histoires grotesques de corruption, de relations toxiques et de familles dysfonctionnelles qui établissent des parallèles avec la société d’aujourd’hui est fascinante et tout au long du film, il y a des moments brillants, comme une séquence terrifiante se déroulant dans une usine qui ressemble à un camp de concentration et une fête d’anniversaire psychédélique où un cadre défie les règles de son patron ; mais, en général, il n’y a pas un bon équilibre entre les histoires.

La première histoire contient une approche intéressante, avec des accents kafkaïens et un personnage central complexe, mais sa fin est abrupte et introduit une tournure rappelant Fight Club (1999) qui ne lui va pas bien.

La deuxième histoire est la plus forte de l’ensemble. C’est une histoire de trahison et des conséquences de la cupidité, avec des échos de tragédies shakespeariennes, qui maintient un haut niveau d’intrigue du début à sa fin choquante.

La troisième et dernière histoire a un démarrage puissant, mais elle s’essouffle au cours de son développement et rien d’autre ne parvient à retrouver de l’intérêt dans sa dernière ligne droite. L’exploration de thèmes tels que les familles brisées et l’aliénation n’est pas bien explorée et il n’y a pas un bon développement des personnages, ce qui rend difficile la compréhension de certaines des décisions qu’ils prennent à certains moments de la séquence.

Le lien

Le lien qui unit les histoires offre différents niveaux d’interprétation, mais le manque de concentration et les nombreuses sections dans lesquelles le sens de ce qui est raconté est perdu signifient que la résolution finale et son message sur la perte des liens humains ne viennent pas à réalisation.

La présence d’un casting international, dont l’actrice Kate Dickie (jeu des trônes, La sorcière) et l’acteur Géza Röhrig (fils de Saül) parmi ses visages les plus familiers est rafraîchissant, mais Röhrig et l’acteur irlandais Ned Dennehy sont les seuls à se démarquer, réussissant à livrer des personnages aussi énigmatiques que répulsifs et offrant de solides performances, tandis que les autres sont coincés avec des caractérisations sommaires et inexactes.

En conclusion…

subit C’est une collection de fables dystopiques avec des scénarios captivants et une classe de maître en conception de production, mais le manque de cohésion et le ton inégal des histoires nuisent à ce qui aurait pu être un chef-d’œuvre de science-fiction contemporain.

SOURCE : Reviews News

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