Avis sur Hafreiat, par Alex Sardà

✔️ 2022-10-28 08:33:35 – Paris/France.

Hafreiat est le premier long métrage du réalisateur catalan Alex Sardá. Le film sera présenté en avant-première au SEMINCI 2022.

Après avoir réalisé les courts métrages gang (2020) et Drain (2021), Alex Sardá (Barcelone, ​​1989) fait ses débuts avec son premier long métrage Hafreiat (2022) dans le Semaine internationale du cinéma de Valladolid.

Le réalisateur catalan est également en charge du scénario du film. La fabrication est réalisée par FILMS 15L Oui DOCUMENTAIRE AL JAZEERAavec la participation de Ministère de la science et de la technologie d’Espagne.

Bande-annonce et synopsis de Hafreiat

REMORQUE HAFREIAT | SEMINC

Sous le soleil brûlant d’une mission archéologique espagnole dans le nord de la Jordanie, des ouvriers locaux creusent la terre pendant de longues heures. Les salaires sont bas et les prix au jour le jour augmentent. Abo Dya, Palestinien-Jordanien, veut donner une vie différente à sa famille, mais son casier judiciaire entrave ses efforts.

La famille

Il est toujours intéressant de connaître les débuts, les premières œuvres des créateurs. Dans celle-ci Hafreiat, Alex Sardá montre que même s’il s’agit du premier long métrage dans lequel il se lance, ce n’est pas la première fois qu’il passe derrière la caméra. Le bagage déjà connu dans les courts métrages et les scénarios du réalisateur catalan se voit dans la manière d’aborder les scènes, proprement et sans avoir besoin d’astuces stylistiques.

Il est vrai que construire un long métrage sous forme de documentaire permet de s’affranchir des contraintes de scénario et de réalisation propres aux films de fiction. Mais aussi, dans ce Hafreiat Elle renonce totalement à surcharger les dialogues ou à chercher préméditéement des cadres et des images précieuses. La seule importance est donnée à l’utilisation et à l’emplacement corrects de la caméra, toujours au milieu de scènes quotidiennes et d’autres plus intimes, en la transformant en un narrateur silencieux qui n’interfère pas dans la conversation dont il est témoin, il ne fait que la filmer.

Les proximités avec les situations familiales, privées et sentimentales qui sont montrées dans le film sont nombreuses, mais pas exagérées. Le traitement de questions telles que la famille, la parentalité ou l’amitié dans le contexte d’un pays arabe s’avère tout à fait pur et sûrement inconnu de l’imaginaire occidental.

Critique d’Hafreiat

Ce film d’Alex Sardá recueille, sous forme de multiples conversations, la vie d’un homme et sa situation personnelle. Sous forme de dialogues improvisés, tout le torrent émotionnel qui coule à l’intérieur d’Abu Dya, un ouvrier sur un site archéologique, qui tente de subvenir aux besoins de l’avenir de sa famille, est montré. Avec des scènes brèves mais importantes, le film se connecte rapidement avec les téléspectateurs, mettant en lumière les préoccupations, les peurs et les insécurités universelles, reliant Abu Dya en Jordanie au reste de la planète.

La section technique et visuelle est simple et pragmatique, peu d’emplacements et une pleine importance pour la caméra, témoin de confidences opposées au reste des personnes extérieures au cercle familial du protagoniste. Le scénario sert de simple guide aux acteurs amatricespuisque leurs conversations sont réelles et pratiquement improvisées, nées des expériences personnelles de chacun.

Hafreiat s’avère être un bon moyen d’assister à une réalité étrangère et inconnue, pleine de préjugés, qui rapproche les gens du monde entier, qui pourront voir leurs afflictions et leurs désirs se refléter dans une personne qu’ils ne connaissent pas, mais qui leur rappelle eux-mêmes.

Le film a déjà été présenté dans d’autres festivals internationaux comme le FESTIVAL DOC DE SHEFFIELD et cette année il concourra dans la section DOC ESPAÑA du SEMINC. La santé du cinéma et des festivals espagnols reste bonne et la Semaine internationale du film de Valladolid le prouve. Non seulement avec le cinéma national, mais aussi avec des propositions d’autres pays qui nous rapprochent des réalités d’autres sociétés, comme nous l’avons vu l’année dernière avec Un héro (Farhad, 2021).

SOURCE : Reviews News

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