AndrĂ© Silva : « J’espĂšre que Netflix osera faire un autre film et embaucher Ă  nouveau des PĂ©ruviens »

André Silva : "J'espÚre que Netflix osera faire un autre film et embaucher à nouveau des Péruviens"

😍 2022-04-07 22:38:09 – Paris/France.

Il a 38 ans et a une liste de films, de sĂ©ries et de piĂšces de thĂ©Ăątre qui l’ont rendu populaire. AndrĂ© Silva Il a remportĂ© le Lights Award 2021 dans la catĂ©gorie du meilleur acteur pour la telenovela Del Barrio Producciones « Luz de luna ». Cette mĂȘme annĂ©e, ses partisans l’ont vu dans la bande millionnaire « Ne lĂšve pas les yeux »Une production de Netflix qui a tournĂ© au PĂ©rou. Bien que les pas du PĂ©ruvien soient formidables dans sa carriĂšre d’acteur, il rougit encore du souvenir des personnages pour lesquels il a conquis le public, comme Freeman (« Mystery », 2005) et JuliĂĄn Álvarez (« Srs. Papis », 2019). Cette annĂ©e, aprĂšs une longue attente, sort la suite de « Don’t tell me spinster » (2018), oĂč le jeune acteur tient le rĂŽle principal aux cĂŽtĂ©s de Patricia Barreto.

La prĂ©quelle de la comĂ©die de Big Bang Films est disponible sur Netflix, et la deuxiĂšme partie ouvre le 14 avril dans les salles. Au « ne m’appelle pas cĂ©libataire 2″, Ani Alva Helfer dirige Silva, l’actrice mexicaine AngĂ©lica AragĂłn, Patricia Barreto, AnahĂ­ de CĂĄrdenas, Merly Morello, Marisa Minetti, Mabel DuclĂłs, Regina AlcĂłver, entre autres. L’intrigue du film se poursuit avec la romantique Patricia, une femme qui redĂ©couvre sa propre libertĂ© et son Ă©panouissement lorsque l’occasion de se marier est passĂ©e, mais il y a toujours la possibilitĂ© de retomber amoureuse.

—Il semble que le film veuille briser certains stĂ©rĂ©otypes sur les femmes. Le considĂ©rez-vous ainsi ?

Clairement, le film pense beaucoup aux femmes et aux tabous qui les entourent. Comment la vie la conduit en quelque sorte Ă  ĂȘtre Ă  sens unique. Par exemple, le mariage. « Si vous ne vous mariez pas, vous n’ĂȘtes plus une femme Ă©panouie. » Évidemment, dĂ©jĂ  au 21Ăšme siĂšcle, nous savons que c’est irrĂ©el. La prĂ©occupation des femmes en gĂ©nĂ©ral est leur Ă©panouissement personnel, elle ne doit pas ĂȘtre liĂ©e Ă  une autre personne. Cherchez d’abord vos rĂȘves, puis faites d’autres rĂȘves avec une autre personne. C’est un peu ce que nous a donnĂ© Ani (Alva Helfer) dans cette premiĂšre saga. Et je pense que les gens l’ont beaucoup reçu. De plus, dans l’Ɠuvre d’art, de nombreux messages sont intĂ©grĂ©s. Des pĂŽles que la protagoniste utilise avec des phrases qui activent cette connexion que la femme doit avoir avec elle-mĂȘme, son propre dĂ©sir.

—Pensez-vous qu’il y ait une grande diffĂ©rence entre les fictions tĂ©lĂ©visuelles et cinĂ©matographiques sur le sujet des femmes ?

J’ai dĂ©veloppĂ© ma carriĂšre en faisant de nombreuses productions avec Del Barrio Producciones de Michel Alexander, une femme forte et autonome. Je pense que toute l’entreprise est dirigĂ©e par des femmes, donc l’une des questions qu’elle aborde toujours est que les femmes doivent aller de l’avant malgrĂ© les problĂšmes, les circonstances. Bien que l’amour puisse vous punir, parce que l’amour est comme ça, parfois il nous lie, parfois non. Mais cela ne doit pas ĂȘtre un obstacle pour pouvoir rĂ©aliser vos rĂȘves et partir Ă  la recherche de ce que vous voulez. Et j’ai toujours vu cela se reflĂ©ter dans ses feuilletons tĂ©lĂ©visĂ©s.

« Le film pense beaucoup aux femmes et aux tabous qui les entourent »

Tu es JosĂ© dans « Ne me dis pas cĂ©libataire ». Vous ĂȘtes le bon gars qui conseille le personnage de Patricia Barreto et lui parle de confiance en soi. Vous considĂ©rez-vous comme ça dans la vraie vie ?

Notre travail d’acteur dĂ©pend beaucoup de cela, de ce que l’autre acteur vous donne. Alors, dans la vie, on Ă©coute aussi beaucoup les gens et c’est facile pour nous de se mettre dans la mĂȘme situation, parce que c’est notre mĂ©tier. C’est pourquoi j’ai cet avantage. J’essaie d’ĂȘtre assez empathique dans la vie.

—Comment vous dĂ©finissez-vous?

Je suis chambeador, passionnĂ©. Quand j’arrive Ă  un jour de tournage, par exemple, j’y vais avec une attitude gagnante. J’essaie en quelque sorte de rĂ©pandre cette attitude que tout va bien se passer et qu’il faut faire de son mieux.

—Vous avez grimpĂ©. C’était une surprise ce gros plan du film d’Adam McKay, « Don’t Look Up », de Netflix. Cela me parait incroyable. Parce que ce film a tous mes modĂšles dans la vie !

Comme vous, voyez Leonardo Di Caprio, Meryl Streep, Johan Hill. Je les ai toujours admirĂ©s. Et autant on a le rĂȘve de faire des choses importantes Ă  Hollywood, du coup, je n’aurais jamais imaginĂ© ĂȘtre plongĂ© dans un projet comme ça. MĂȘme si ce que je fais est assez petit, c’est un camĂ©o, comme on dit, rien que de me voir au cinĂ©ma c’était
 Wow ! J’étais trĂšs nerveux. Je vous dis que je suis allĂ© voir le film alors qu’il Ă©tait sur le point de sortir Ă  l’affiche


—Saut en ligne !

Couper la ligne
 Non, mentir, mentir. J’étais trĂšs nerveux. J’ai commencĂ© Ă  le regarder et je n’arrĂȘtais pas de penser : « Est-ce que c’est rĂ©el ? » Je veux dire, est-ce que je vais vraiment ĂȘtre dans le film ou pas ? Parce que quand j’ai auditionnĂ© et tournĂ© la scĂšne, au dĂ©but, je ne savais pas de quoi parlait le film. Ils me disent : « c’est un film important ».

Le plan filmĂ© avec des acteurs pĂ©ruviens qui est sorti Ă  la fin de « Don’t Look Up ».

—Vous avez dit?

« Écoute, AndrĂ©, nous avons la possibilitĂ© que tu enregistres quelque chose de trĂšs petit dans un film trĂšs important Ă  l’étranger. Mais c’est une petite chose, donc je ne sais pas si tu veux le faire. » DĂ©jĂ , et comme tout ce que je fais dans la vie, je me suis dit : « Allons-y ! Il faut le faire! ». Puis quand ils m’ont tout dit, je n’arrivais pas Ă  y croire. L’incertitude a volĂ© en moi. J’ai dit: « J’espĂšre qu’ils ont mis mon plan. » Parce que, bien sĂ»r, je savais que (la production) avait tournĂ© dans le monde entier. En d’autres termes, des plans de ce type avaient Ă©tĂ© demandĂ©s par de nombreux endroits. Des rĂ©actions avant la chute de la mĂ©tĂ©orite. Ici, au PĂ©rou, environ sept ou huit plans ont Ă©tĂ© enregistrĂ©s Ă  des moments diffĂ©rents, avec des acteurs et des lieux diffĂ©rents. Les chances que mon plan soit castĂ© dans un si grand film amĂ©ricain Ă©taient minces.

—Je vous imagine avec RamĂłn GarcĂ­a en train de jouer Ă  un petit jeu pour voir qui Ă©tait dans le film et qui n’y Ă©tait pas.

Bien sĂ»r. Et c’est d’ailleurs pour ça que je ne l’ai jamais dit. Je ne pouvais rien commenter du tout. Pas mĂȘme mes proches. Comment puis-je savoir que je suis dans le film ? L’attachĂ© de presse de Netflix au PĂ©rou m’écrit. « Tu ne sais pas, j’ai vu un film et je t’ai vu, » me dit-il. « Vraiment? Êtes-vous sĂ©rieux? Ont-ils vraiment affichĂ© mon plan ? » lui dis-je. Il n’était pas encore sorti, mais elle l’avait vu. Ce rĂȘve de faire partie d’un projet hollywoodien aussi vaste et ambitieux se rĂ©alisait dĂ©jĂ . J’ai enregistrĂ© Ă  Paracas, mais ils ont aussi enregistrĂ© Ă  Cuzco et ailleurs.

RamĂłn GarcĂ­a dans une scĂšne du film « Don’t Look Up ».

—Il y a comme une vague d’acteurs pĂ©ruviens qui apparaissent dans les films en Streaming. RamĂłn GarcĂ­a dans « The Young Pope », Marco Zunino dans « Control Z », Francisca Aronsson dans « El Internado : Las Cumbres » 

Oui! Et cela doit ĂȘtre cĂ©lĂ©brĂ© ! Parfois, le public ne peut pas voir au-delĂ  du film. Parce que, pour mettre mon plan dans le film, il y a une Ă©norme Ă©quipe de pĂ©ruviens derriĂšre moi. En d’autres termes, Netflix et les rĂ©alisateurs Ă©trangers ne font pas seulement confiance aux talents d’acteurs pĂ©ruviens, mais aussi aux talents techniques. Jorge Carmona Ă©tait le rĂ©alisateur qui a Ă©tĂ© appelĂ© pour ces prises de vue, mais Ă  part lui, il y a son photographe, la lumiĂšre, la direction artistique, la garde-robe, le maquillage, une infinitĂ© de personnes derriĂšre. D’une certaine maniĂšre, les choses sont bien faites et Ă  la hauteur des exigences d’un projet comme « Don’t Look Up ». Donc, la joie que l’équipe pĂ©ruvienne rĂ©alise des scĂšnes, mĂȘme si elles sont courtes. Imaginez, c’est une production super millionnaire qui s’appuie sur le talent d’acteur et technique pĂ©ruvien. Cela doit ĂȘtre sauvĂ©. C’est beau.

—Pourquoi dites-vous que le public n’en tient pas compte?

Non, parce que quand vous regardez un film, vous ne pensez pas Ă  qui l’a enregistrĂ©, qui a montĂ© la perche, qui a maquillĂ© l’acteur. Vous ne pouvez pas imaginer le nombre de personnes derriĂšre pour que vous puissiez voir ce film. Si nous tournions la camĂ©ra (d’oĂč se trouve l’acteur), nous verrions Ă©galement le talent pĂ©ruvien et nous devons l’applaudir.

—À quel point peut-il ĂȘtre difficile d’en arriver lĂ  ?

C’est complexe. Le PĂ©rou n’est pas encore une industrie. Nous avons beaucoup Ă  faire. Dans la mesure oĂč nous sommes plus de choses, plus nous allons nous exposer Ă  l’extĂ©rieur. Il est difficile de se rendre Ă  un film hollywoodien, pratiquement un rĂȘve devenu rĂ©alitĂ©. J’aurais aimĂ© faire plus de choses. Avoir du texte. En rĂ©alitĂ©. Mais bon, c’est comme ça que l’opportunitĂ© s’est prĂ©sentĂ©e et nous l’avons saisie et y avons mis tout notre cƓur.

« Il faut avoir une laisse trÚs large et rester avec les critiques qui peuvent faire grandir »

—Avez-vous des secrets dans votre prĂ©paration ?

Je ne fais rien superficiellement. J’aime creuser dans les choses. Mon pĂšre m’a toujours dit que le succĂšs rĂ©side dans le temps supplĂ©mentaire que vous consacrez aux choses que vous aimez. et ma mĂšre, que vous devez traverser la vie en travaillant dur sans blesser les gens et en Ă©tant cohĂ©rent avec ce que vous faites. J’aime jouer, j’ai Ă©tudiĂ©, je me suis prĂ©parĂ©. On ne peut rien faire, car alors pourquoi avez-vous investi autant de temps de votre vie Ă  Ă©tudier pour faire quoi que ce soit ? Tondero m’a fait confiance pour faire cette scĂšne dans « Don’t Look Up », ce n’est pas tombĂ© du ciel. J’ai travaillĂ© avec eux, montrant que je suis un acteur disciplinĂ© et engagĂ©, que je ne vais pas les laisser tomber. Ainsi, chaque petite chose en entraĂźne une autre.

—Du coup, parfois les gens ne s’en rendent pas compte, dis-tu. Car il y a aussi des films qui apparaissent sur les plateformes, comme « Jusqu’à ce qu’on se retrouve », qui gĂ©nĂšrent des commentaires positifs mais aussi nĂ©gatifs de la part du public.

Oui, ça fait partie de notre boulot. Vous devez avoir une laisse trĂšs large et rester avec la critique qui peut vous aider Ă  grandir. Car en rĂ©alitĂ© l’objectif d’une critique est d’aider. Je pense que le dĂ©sir des pĂ©ruviens est de devenir une industrie, que les plateformes continuent Ă  faire confiance Ă  notre pays, que des rĂ©alisateurs viennent, qu’ils prennent les lieux pĂ©ruviens, que des ‘Transformers’ viennent pour la troisiĂšme ou quatriĂšme fois. Je ne peux pas garder dans mon cƓur une critique qui m’enlĂšve la saletĂ©, me blesse et n’a aucune raison d’ĂȘtre. Parce que ce sera une douleur constante, une plaie ouverte lĂ -bas. Mais je sais qu’il y a une telle chose, et sur la base de cette critique, tout d’un coup, je vais faire plus attention Ă  la façon dont je gĂšre le reste. Tu es en train d’apprendre. Ça fait mal? Ça fait mal! Mais restez avec les choses qui vous rendent meilleur.

Nikko Ponce a travaillĂ© avec AndrĂ© Silva dans « Mi amor, el wachimĂĄn » (photographie), « Cholo Powers », entre autres. / RAFAËL CORNEJO

—Et si cette critique Ă©tait, par exemple, un tweet affirmant pourquoi vous n’ĂȘtes pas dans le rĂŽle principal de « Contigo CapitĂĄn », qui est le film Netflix sur Paolo Guerrero, mais Nikko Ponce l’est.

Un commentaire peut avoir 500 000 maniĂšres diffĂ©rentes sur les couleurs que j’aime ou n’aime pas, etc. Et, surtout, quand je le lis, je dis : « Putain, j’espĂšre que Nikko ne le lit pas », et qu’il va de l’avant et que ce qu’il fait est magnifique. Car pour qu’il soit choisi, il a fait plus de cinq castings, je vous assure. Et il s’est prĂ©parĂ©. Soudain, quelqu’un pense que j’aurais dĂ» le faire, eh bien, cool, mais il l’est maintenant et il n’y a pas de retour en arriĂšre. Quand je vois quelque chose comme ça, je pense plus Ă  mon ami qu’à moi-mĂȘme.

—Mais je parlais aussi du biotype. Par exemple, concernant « Jusqu’à ce qu’on se revoie », on a critiquĂ© StĂ©phanie Cayo, car elle n’était pas de Cuzco, entre autres
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SOURCE : Reviews News

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