đż 2022-09-20 18:01:19 â Paris/France.
Soyons honnĂȘtes : il faut ĂȘtre un grand fan pour ĂȘtre excitĂ©, au dĂ©but, par la sĂ©rie prĂ©quelle dâune interquelle dĂ©rivĂ©e de âStar warsâ, mais câest prĂ©cisĂ©ment Ă cause de cette dĂ©finition du caboose et du dĂ©savantage quâ « Andor » a eu assez de libertĂ© pour faire, plus ou moins, ce quâil voulait. Et dans une galaxie lointaine, trĂšs lointaine oĂč nous semblons toujours voir les mĂȘmes planĂštes, les mĂȘmes races et la mĂȘme teinte, Il est apprĂ©ciĂ© que quelquâun ait essayĂ© de tourner la barre, MĂȘme si ce nâest quâun mirage.
Cassien qui ?
Peu de gens ont quittĂ© « Rogue One : A Star Wars Story » pour en savoir plus sur Cassian Andor, le personnage incarnĂ© par Diego Luna, mĂȘme si en marketing, ils insistent pour dire que câĂ©tait un favori des fans. Cependant, mĂȘme si personne ne demandait cette sĂ©rie, il est injuste de le valoriser pour son peu de soutien populaire: Personne nâa demandĂ© un spin-off de âThe Peacemakerâ quand ils ont vu âSuicide Squadâ et câest lâun des joyaux de lâannĂ©e, aprĂšs tout.
« Andor » a quelque chose quâaucune sĂ©rie « Star Wars » depuis « The Mandalorian » nâa : propre personnalitĂ©. Le dĂ©but du premier Ă©pisode rappelle, en effet, plus le film noir que la saga multimillionnaire, prenant pour personnage principal un loser aux nuances et aux doutes sur sa personnalitĂ©, un simple survivant prenant des dĂ©cisions risquĂ©es pour sauver sa peau. Soudain, Cassian Andor devient intĂ©ressantque vous ayez vu ou non son premier film.
Lâun des grands points en faveur de âAndorâ est que Vous nâavez pas besoin dâavoir vu « Star Wars » pour en profiter.. Luke Skywalker nâapparaĂźtra pas pour commenter quelque chose, personne ne parle de MaĂźtre Yoda et il ne tient pas non plus pour acquis que le spectateur connaĂźt dĂ©jĂ trĂšs bien cet univers: bien sĂ»r, si vous connaissez la saga (et avez lâesprit ouvert), vous ĂȘtes plus quâinvitĂ©s Ă la fĂȘte. Ă la fin, Vous savez dĂ©jĂ comment tout cela se termine.
Vous vous dirigez vers Andor
âAndorâ a le mĂȘme problĂšme dont âObi-Wan Kenobiâ souffrait dĂ©jĂ : nous connaissons dĂ©jĂ le point dâarrivĂ©e, et des personnages qui sont sĂ»rs de survivre, donc les sĂ©quences dâaction ou les tentatives de nous faire craindre pour leur vie ne peuvent pas ĂȘtre excitantes, aussi bien exĂ©cutĂ©es soient-elles. Et dans le cas de âAndorâ, dâun point de vue technique, ils ont tout donnĂ© avec une sĂ©rie plus street, plus sale et plus risquĂ©e, moins conçue pour le plaisir familial.
Mais, bien quâil soit lâun des meilleurs exemples de ce qui devrait dĂ©sormais ĂȘtre une saga meurtrie par le mauvais souvenir de sa derniĂšre trilogie (qui sera rĂ©Ă©valuĂ©e au fil du temps), celle cela ne veut pas dire quâil a totalement appris de ses erreurs dans dâautres de ses sĂ©ries. Comme ce fut le cas avec âThe Book of Boba Fettâ ou âObi-Wan Kenobiâ, les Ă©pisodes lâalourdissent comme des dalles et on ne peut Ă©viter le sentiment que la mĂȘme chose aurait pu ĂȘtre dite en deux fois moins de temps.
Il est vrai que, mĂȘme si parfois les images allongĂ©es sont perceptibles, au moins il y a la satisfaction de vĂ©rifier que, cette fois, les personnages ne sont pas de puissants Jedi qui peuvent changer le cours de lâhistoire ou des Sith malĂ©fiques avec le pouvoir dâinvoquer des armĂ©es au son de ta main : du premier au dernier, les protagonistes de âAndorâ sont des losers galactiques, de la chair Ă canonsecondaires dans leur propre vie qui essaient de survivre tant bien que mal dans un monde plein de tensions gĂ©opolitiques qui les touchent de travers. La sĂ©rie a beaucoup de nuances et est plus intĂ©ressante que le reste des productions Disney+. Ce nâest pas parfait, mais au moins ça essaie de surprendre.
Casian Andor
âAndorâ le met si fort et essaie de faire la diffĂ©rence avec tant dâefforts que lors du visionnage jâai pensĂ© quâil me plaisait plus quâen rĂ©alitĂ©, avec le recul, jâai vĂ©rifiĂ© quâil avait laissĂ© une trace. Câest un produit avec une Ăąme, de la personnalitĂ© et qui traite de thĂšmes beaucoup plus adultes que le reste de la saga ces derniĂšres annĂ©es, donnant beaucoup plus dâimportance Ă la politique quâaux combats ou Ă lâaventure. Il ne tombe pas non plus dans la nostalgie bon marchĂ©, il nâessaie pas non plus dâacheter le spectateur avec quelques clins dâĆil, et son ton ne change jamais et il nâest pas Ă sa place, mais, et voici son plus gros problĂšme, semble honteux de faire partie de âStar warsâ.
Ne lisez pas ceci lĂ oĂč ce nâest pas: il y a des tirs au laser, des combats et des rĂ©fĂ©rences Ă lâEmpire et Ă la RĂ©bellion, mais les acteurs eux-mĂȘmes dans les interviews laissent tomber quâils ont parfois oubliĂ© quâils Ă©taient dans une sĂ©rie de la saga galactique. Câest comme reformuler le fameux « Ce nâest pas la tĂ©lĂ©vision, câest HBO » avec un « Ce nâest pas Star Wars, câest Andor »: se veut si propre sans trahir lâesprit des films qui, parfois, il tombe dans une contradiction. Si ce nâĂ©tait pas âStar Warsâ, ça nâexisterait pas, mais il est gĂȘnĂ© dâadmettre quâil fait partie de âStar Warsâ.
« Andor » est un oiseau rare, une sĂ©rie franchisĂ©e qui semble Ă la fois rendre hommage et regretter dâappartenir Ă la franchise elle-mĂȘme. Tony Gilroy, le showrunner, qui vient de âMichael Claytonâ et de la saga Bourne, il est plus intĂ©ressĂ© Ă laisser sa marque quâĂ Ă©crire un autre chapitre de la saga galactique. Parfois, cela fonctionne Ă lâavantage des Ă©pisodes, qui deviennent resplendissants, uniques et diffĂ©rents, mais, malheureusement, Ă dâautres moments, cela crĂ©e une indĂ©cision dans leur intrigue qui se partage entre suivre les diktats de la tradition ou dire ce que la vraie chose leur donne. gagner. Une chose est claire : cela va provoquer un schisme entre ceux qui veulent continuer Ă regarder lâhabituel « Star Wars » et ceux qui sont ouverts Ă de nouvelles expĂ©riences, sans sâen rendre compte, oui ou oui, et pour longtemps, comme dans âAndorâ, Les deux parties seront obligĂ©es de coexister.
SOURCE : Reviews News
NâhĂ©sitez pas Ă partager notre article sur les rĂ©seaux sociaux afin de nous donner un solide coup de pouce. đż