‘Anatomie d’un scandale’ : le nouveau gros pari de Netflix, expliquĂ© par l’auteur du livre original

'Anatomie d'un scandale' : le nouveau gros pari de Netflix, expliqué par l'auteur du livre original

😍 2022-04-14 08:00:38 – Paris/France.

Sarah Vaughn elle a Ă©crit de la fiction dans son enfance, mais Ă  la pubertĂ©, elle a senti son imagination s’évaporer. Et il n’a pas rĂ©essayĂ© jusqu’à la semaine oĂč il a eu quarante ans. « J’ai dĂ» quitter mon poste de journaliste en 2008 en raison de problĂšmes avec ma deuxiĂšme grossesse », explique l’écrivain par appel vidĂ©o. « Pendant un temps, j’ai Ă©tĂ© ‘freelance’, mais je dĂ©testais l’ĂȘtre. Au final, j’ai trouvĂ© un accord avec mon mari : il me soutiendrait le temps que j’écrive un roman et trouve un Ă©diteur dans un dĂ©lai maximum d’un an.

De cet accord est sorti un roman (publiĂ©) sur la maternitĂ© et la quĂȘte absurde de la perfection, « L’art du gĂąteau parfait »qui a Ă©tĂ© suivi par l’ici inĂ©dit, mais trĂšs vendu en France, « La ferme du bout du monde ». Mais notre interviewĂ©e ne savait pas vraiment qu’elle allait dans la bonne direction jusqu’au succĂšs international de « Anatomie d’un scandale » (Roca Editorial), un thriller judiciaire sombre dans lequel elle a investi tout ce qu’elle a appris au cours de ses annĂ©es en tant que correspondante politique pour ‘The Guardian’. Le vendredi 15, son adaptation en mini-sĂ©rie sera diffusĂ©e sur Netflix, avec le hitmaker David E. Kelley (« Big little lies », « The undoing ») en tant que dĂ©veloppeur.

Michelle Dockery (Lady Mary Crawley de ‘Downton Abbey’) a dĂ©crochĂ© ce que Vaughan considĂšre comme « le meilleur personnage que j’aie jamais Ă©crit »: Kate Woodcraft, une juriste expĂ©rimentĂ©e, hautement spĂ©cialisĂ©e dans la poursuite des crimes sexuels, qui est procureure dans l’affaire contre James White House (Ami Rupert, de « Homeland »), secrĂ©taire d’État du gouvernement britannique et ami proche du Premier ministre. Whitehouse est accusĂ© d’avoir violĂ© son enquĂȘteur parlementaire Olivia Lytton (Naomi Scott), qui avait Ă©tĂ©, en revanche, son amant amoureux pendant cinq mois. Sienne Miller brille-t-elle comme jamais (ou, en fait, comme presque toujours) dans le rĂŽle de l’épouse de l’homme interrogĂ©, avec ou sans toute la raison ?

L’inspiration de Boris Johnson

Bien qu’en lisant le livre et en regardant la sĂ©rie, on puisse penser Ă  cet Ăąge d’or du « thriller » lĂ©gal et/ou Ă©rotique qu’étaient les annĂ©es 90, l’inspiration principale de cette intrigue Ă©tait la rĂ©alitĂ©. Et le rĂȘve. Vaughan explique: « Je n’avais pas lu de ‘thrillers’ juridiques. Comme j’ai Ă©tĂ© journaliste, je suis toujours inspirĂ© par l’actualitĂ©. Une chronique dans le ‘Telegraph’ sur un footballeur d’ici Ă©tait trĂšs importante [Ched Evans] qui avait Ă©tĂ© dĂ©clarĂ© innocent aprĂšs avoir Ă©tĂ© condamnĂ© Ă  une peine de prison pour le viol d’une jeune fille de 19 ans. La chroniqueuse, Allison Pearson, se souvient avoir entendu des jeunes femmes dire que si la femme violĂ©e allait dans sa chambre d’hĂŽtel, elle ne s’attendrait pas Ă  jouer au Scrabble. et j’ai pensĂ© Ă  combien les femmes jugent la sexualitĂ© des autres femmes. Cette nuit-lĂ , j’ai rĂȘvĂ© les osiers de la parcelle ».

Une autre grande inspiration Ă©tait Boris Johnson, qu’il avait interviewĂ© en 2004 au sujet de sa liaison avec Petronella Wyatt. Pour avoir menti Ă  propos de ce gĂąchis (et non pour l’avoir), il a Ă©tĂ© renvoyĂ© de l’exĂ©cutif conservateur. « A l’époque », explique Vaughan, « j’avais 32 ans et je pense que j’étais encore un peu naĂŻf. Quand j’ai parlĂ© avec Johnson, j’ai Ă©tĂ© frappĂ© par le fait qu’il ne se sentait pas dĂ©solĂ© d’avoir menti ; qu’il n’avait aucun remords, d’autant plus qu’il Ă©tait un tel personnage public« .

Son rÎle dans la série

Vaughan dĂ©crit « Anatomie d’un scandale » comme une histoire « d’abus de pouvoir, de consentement et de viol, sans oublier le privilĂšge ». C’est aussi une histoire de femmes avant tout, ce qui a conduit les producteurs Bruna Papandrea (« Gros petits mensonges ») et Liza Chasin (« Mary, Queen of Scots ») Ă  se battre avec acharnement pour l’adaptation. « Cela a fini par ĂȘtre une sĂ©rie de femmes. S J Clarkson [‘Succession’] elle avait lu le livre et s’était portĂ©e volontaire comme rĂ©alisatrice. David [E. Kelley] a beaucoup d’expĂ©rience, mais [la codesarrolladora] MĂ©lissa James Gibsonqui avait travaillĂ© sur ‘House of cards’, m’a beaucoup aidĂ© pour la partie politique. »

Actualités liées

L’auteur elle-mĂȘme est productrice exĂ©cutive et a eu l’occasion de « fournir des notes sur les variations possibles dans de nombreux aspects. Ils avaient la dĂ©cision finale sur tout, mais j’ai senti que j’étais entendu et que mes commentaires Ă©taient pris en compte ». Peut-ĂȘtre en partie Ă  cause de cette expĂ©rience positive, les mĂȘmes producteurs ont acquis les droits de « Reputation », le cinquiĂšme livre de Vaughan rĂ©cemment publiĂ©, pour prĂ©parer une nouvelle sĂ©rie.

D’autre part, la sociĂ©tĂ© de production Roughcut TV (« Stath let flats ») prĂ©pare une sĂ©rie du quatriĂšme, « Petites catastrophes », une rĂ©flexion sur la maternitĂ© et l’angoisse postnatale au prisme du « thriller » psychologique; ‘mum noir’ pas si loin de ‘Dans le jardin de l’ogre’ de LeĂŻla Slimani ou « Instinct » Ashley Audraine. Avec « Anatomie d’un scandale », le rĂšgne tĂ©lĂ©visuel de Vaughan vient de commencer.

SOURCE : Reviews News

N’hĂ©sitez pas Ă  partager notre article sur les rĂ©seaux sociaux afin de nous donner un solide coup de pouce. đŸ€“

Quitter la version mobile