😍 2022-08-29 17:01:43 – Paris/France.
Bien qu’il soit avant tout un artiste littéraire, Neil Gaiman est le genre d’auteur se connecte bien au médium audiovisuel même s’il a un style et des oeuvres compliquées à apporter audit médium. Cela s’explique parce que, premièrement, Gaiman est un magnifique conteur, et cela peut bien se transférer sur n’importe quel support tant qu’on a la même intention. Bande dessinée, illustration, cinéma, etc.
Ce personnage aux multiples facettes le relie bien avec d’autres artistes aux multiples facettes. Comme c’est le cas de Clive Barker, qui est non seulement lié par une bonne amitié ou faisant partie d’une génération d’artistes britanniques aussi brillants qu’extravagants, mais aussi partager une sensibilité pour la création de mondes surnaturels ou dark fantasy, en plus d’ambition d’utiliser ces mondes pour commenter la force de l’union et de la communauté. C’est quelque chose qui est dans le bijou sous-évalué ‘courses de nuit‘.
les seigneurs de la nuit
Ce film est disponible à regarder sur Netflix (mais seulement pour un temps limité depuis Le 1er septembre sort du catalogue) et c’est une pièce merveilleuse qui revalorise la figure des monstres, que Barker présente d’une manière différente, tout comme il l’a fait dans son influent ‘Hellraiser’.
Cette resignification des mythes obscurs est quelque chose qui rejoint également l’auteur de ‘Sandman’, qui fait un camée inattendu dans la coupe du réalisateur de ce film -et Barker lui rendrait la pareille plus tard avec des collaborations ponctuelles dans la bande dessinée Gaiman-.
Le film suit un jeune homme nommé Aaron Boone (Craig Sheffer), considéré comme un patient à la santé mentale instable. hanté par des cauchemars terribles et récurrents que son médecin (un incroyable et merveilleux David Cronenberg) essaie de lui faire croire qu’ils sont les symptômes d’un tueur en série. Mais Boone parvient à échapper à sa surveillance et à la poursuite de la police, se cachant dans un cimetière abandonné.
Ou que vous pensez qu’il est abandonné. Sans le vouloir, il trouve accès à la ville souterraine de Madian, où vivent les courses de la nuit. Ces créatures bizarres, mutantes, monstrueuses et infernales qui ont été cachés depuis des siècles, ils ne représentent aucune menace et ils prennent le jeune Boone dans leur giron, ouvrant même la possibilité de devenir une course nocturne à part entière.
‘Courses nocturnes’ : imaginatives et uniques
Juste le genre de film qui serait un cauchemar pour un grand studio comme la 20th Century Fox, qui a produit le film, et non à cause du genre d’horreur du film ou des dessins de monstres extravagants. Le type de film qui, en raison du ton et de l’histoire, ils n’ont pas beaucoup d’idée sur la façon de vendre, et cherchent donc des modifications pour le rapprocher d’un aspect plus vendable. Pour cela Barker a critiqué le studio pour avoir tenté de le faire ressembler à un slasher violent..
Et ce n’est pas étonnant, puisque son approche des monstres est festive et acceptante, montrant le positif d’une communauté qui embrasse ce qui la définit et se renforce dans l’union (et faisant une claire allégorie de la communauté gay à laquelle appartient Barker). Le tout sans renoncer à des touches d’humour macabre ou de fantaisie terrifiante. Juste le genre de détails qui le rendent aussi invendable que suggestif et audacieux. Une pièce intéressante à sauver tant qu’elle est disponible en Streaming.
SOURCE : Reviews News
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