😍 2022-10-11 11:33:03 – Paris/France.
Tout au long du Festival du film de San Sebastian, sur Soydecine.com, nous avons pu profiter de productions de toutes sortes. Godland par Hlynur Palmason, était l’un d’entre eux. Nous parlons d’une œuvre contemplative et, en même temps, visuellement éblouissante qui, sans aucun doute, ne laissera personne indifférent
Bande-annonce et synopsis de Godland
REMORQUE ED GODLAND | NOUVELLES VENTES DE FILMS EUROPE
A la fin du 19ème siècle, un jeune prêtre danois se rend dans une partie reculée de l’Islande pour construire une église et photographier ses habitants. Mais plus il s’enfonce dans le paysage impitoyable, plus il s’éloigne de son but, de sa mission et de sa moralité.
Revue Godland
Parfois les paysages nous laissent sans voix, la nature est belle d’une manière unique et spéciale. Mais c’est aussi dangereux, assez, un mystère à de nombreuses reprises. La force des images est claire : selon l’approche on peut voir la beauté ou le mystère, le meilleur ou le pire. Sur soydecine.com, nous avons pu voir Godland au 70e Festival du film de San Sebastián, le nouveau film de Hlynur Palmason, et bien sûr c’est un produit qui ne laisse personne indifférent.
Le pouvoir des images
A Godland, à la fin du XIXe siècle, un jeune prêtre danois arrive en Islande avec pour mission de construire une église et de photographier ses habitants. Mais, plus il pénètre dans ce paysage impitoyable, plus il s’enfonce dans le désir de la tentation et du péché. La bande est basée sur ce que les premières photographies qui ont été prises dans la région sont censées être, et bien sûr, elle est claire, puisque pratiquement chaque prise de vue est un instantané. Force est de constater que le thème du pouvoir des photographies est dès le départ dans l’idée, et s’y rattache pendant ses 143 minutes.
Dans Godland, on se retrouve devant un film contemplatif qui va se consacrer à nous montrer ce voyage de manière lente et pleine d’images très belles et brutes quand il le faut. Le film est en 4:3 donnant de la puissance au message qu’il essaie de faire passer. La caméra ne bouge pas trop, aussi pour que l’on sente la difficulté de prendre les photos à ce moment-là, que l’on voit déjà à travers son protagoniste, mais cette réalisation appuie ce point.
Godland est de se laisser emporter et de profiter du voyage, le jour d’une photographie spectaculaire alors que le protagoniste est confronté à l’immensité d’un paysage hostile, magnifique et plein d’épreuves physiques et mentales qu’il devra surmonter. Si vous entrez dans cette dynamique lente et calme, vous pourrez en profiter. Mais il faut avoir la journée.
manque d’émotion
Godland est tellement soucieux du pouvoir des images, que l’austérité de ses personnages, la distance que la caméra a avec eux, fait qu’on ne se connecte à aucun d’entre eux ni à la situation. On voit tout ce qui se passe avec trop de distance, avec le problème que cela implique. Sans aucun doute, c’est ce qui nous sort le plus de l’histoire et nous fait nous demander si le voyage en vaut la peine.
Ingvar Egger Sigurdsson est l’acteur qui joue le rôle principal dans Godland et il a des moments d’acteur intéressants, mais avec la façon dont il est montré et ce manque de connexion, c’est un travail qui finit par être éclipsé par le style du film. Aucun des personnages n’arrive à un endroit où nous nous soucions de leur avenir, présent ou passé.
Deux parties très différentes
Godland a une durée considérable, mais il a deux parties très différentes dans son intrigue. En premier lieu, on assiste à ce dur voyage à travers des paysages extraordinaires avec un réalisateur soucieux au maximum de la photographie du film. Dans le second, on assiste à la construction de l’église. La première partie est hypnotique, c’est un type de cinéma qui nous captive visuellement. La deuxième partie se concentre davantage sur les personnages puisque l’espace ne change pas trop, et ici le film ralentit un peu, puisque bien que les situations philosophiques soient intéressantes, il n’arrive pas à atteindre nos réflexions. Ce problème fait que la fin ne nous parvient pas du tout, ce qui est dommage, car en termes de concept de production c’est intéressant.
Bien sûr, Godland parvient à nous transporter dans le temps et le lieu qu’il entend représenter, non seulement à travers la réalisation, mais aussi à travers tout le département artistique, tous les costumes, le maquillage et la conception de la production de ce que nous voyons à l’écran. . Les paysages sont ce qu’ils sont, mais ce que portent les personnages ou les villages que l’on voit, sont sans aucun doute super intéressants à l’écran.
Godland nous donne le contrôle sur l’image
A la fin du visionnage de Godland, on a le sentiment que la pulsation directe derrière la caméra est incroyable, qu’il sait où mettre la caméra, et que visuellement et techniquement on a vu quelque chose de merveilleux. Le contrôle qu’il exerce sur sa production est brutal, mais cela éloigne de nous les personnages, et donc leurs conflits aussi.
SOURCE : Reviews News
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