😍 2022-09-13 05:05:00 – Paris/France.
Nous avons décidé de nous laisser emporter par les émotions dans cette dernière revue pour Tu ferais mieux d’appeler Saul (qui contient évidemment des spoilers) Des sensations fortes, oui, celles que Saul Goodman perd et retrouve, coupant la moustache de Gene et redevenant l’anti-héros que nous aimions : James « Jimmy » McGill. Et pour cela, pour revenir à l’étape initiale, il fallait qu’il se réconcilie avec lui-même, qu’il se débarrasse de Saul et qu’il s’embarque dans une machine à voyager dans le temps, pour un aller simple que, tôt ou tard, nous aussi nous devrons prendre sur.
Un voyage dans le temps. Un voyage dans l’espace. Un voyage dans la dimension irréelle d’une série qui, au fond, a toujours été une histoire d’amour inégale et déchirante enfermée dans une cigarette qui clôt douloureusement une œuvre destinée à durer. Plus, pour entrer dans l’histoire de la fiction américaine et populaire, retraçant la vie, la mort et les miracles d’un homme qui voulait être roi. Si rusé qu’il avait toujours une longueur d’avance sur les autres, mais il s’est retrouvé empêtré dans l’arrogance de son propre homme peu sûr de lui. Assez intelligent pour se présenter au procureur de district en déchiquetant la possibilité d’une peine à perpétuité, obtenant le strict minimum d’une peine écrite, à l’incrédulité de Bill Oakley, ce vieux rival choisi par Saul pour être son conseiller juridique dans un procès qui a du goût de vengeance (et pour souligner à quel point chaque personnage de Better Call Saul est vital et fondamental pour toute l’architecture). Bref, une autre rédemption est venue pour Saúl, une autre victoire, une autre évasion car «Ils t’ont attrapé comme ça!», se répète-t-il comme un Joker dérangé dans la cellule du commissariat. Saul Goodman, après tout, est destiné au sommet et au succès, comme Bernard Madoff ou Steve Jobs. Nous l’aimions et le détestions pour cela. Mais, s’il s’agit d’une histoire d’amour, c’est l’amour lui-même qui fait bouger les choses et chamboule les cartes truquées. Et cet amour ne peut s’appeler que Kim Wexler.
Bob Odenkirk et Rhea Seehorn ont fait un travail d’acteur insensé, amenant Jimmy et Kim à un niveau humain qui frise la vérité aveuglante. Dans cette optique, le 6×13 de Tu ferais mieux d’appeler Saul devient l’ultime point de non-retour et la réalisation (et la connaissance) exténuante de Saul Goodman dans laquelle, propulsé par un éclat dans la poche de son nouveau costume, il redevient notre bien-aimé Jimmy McGill. L’aurions-nous jamais imaginé ? Peut-être pas, mais on s’y attendait probablement. Avec lui, nous sommes entrés dans la machine à remonter le temps et avons essayé de recoller les morceaux d’un cœur brisé : oui, Saul admet et avoue, grâce à Walter White, il a gagné beaucoup d’argent ; et non, Chuck McGill (rappelé avec un buzz électrique qui est un coup de réalisateur de premier ordre) n’était pas si mal, et il est difficile de vivre avec son fantôme derrière le dos. Vous comprenez? Chuck McGill, ce frère aîné méchant, s’est complètement revalorisé. Une révolution et une destruction à la fois, dans l’acte final d’une formidable série.
Tu ferais mieux d’appeler Saul c’est quelque chose d’unique, d’absolu, probablement irremplaçable. L’épisode final, en ce sens, est une pure révolution narrative, capable de refaire les personnages et les rebondissements propres à chaque saison en un peu plus d’une heure. Visuellement époustouflant et narratif parfait, 13 × 6 boucle la boucle, nous donnant une fin amère, tendre et juste.
Où regarder Better Call Saul?
La série est disponible dans son intégralité sur Netflix.
SOURCE : Reviews News
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