😍 2022-09-13 20:59:17 – Paris/France.
1961
« Une femme est une femme »
Sans doute le film le plus frivole du réalisateur, « Une femme est une femme » était décrit à l’époque comme « une comédie musicale néoréaliste » – deux genres qui sembleraient assez incompatibles. La future épouse de Godard, Anna Karina, joue une strip-teaseuse, essayant d’inciter l’un des hommes de sa vie à l’imprégner. Enhardi par le succès d’A bout de souffle, Godard bouscule encore plus les conventions. Il découpe la partition luxuriante de Michel Legrand en fragments déconnectés, demande aux personnages de s’adresser à la caméra, expose son propre artifice et exprime généralement son sentiment que la vraie vie n’est qu’un long film.
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1962
« Vivre Sa Vie »
Godard a suivi la récréation vertigineuse de « Une femme est une femme » avec le beaucoup plus sombre et inhabituellement simple « Vivre Sa Vie » (alias « Ma vie à vivre »). Anna Karina joue une actrice en herbe qui doit travailler comme prostituée pour s’en sortir, se retrouvant à adopter une variété de rôles différents pour satisfaire ses clients. Laissant de côté l’autoréférence et les clins d’œil au public, le réalisateur raconte plutôt cette histoire hautement métafictionnelle en une douzaine de vignettes docu-réalistes, révélant l’aliénation de la vie urbaine et la cruauté des hommes.
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1965
« Alphaville »
Une version froide de la science-fiction dystopique, ce rare film fantastique de Godard a été tourné au début des années 1960 à Paris, sans aucune modification pour paraître plus futuriste. « Alphaville » place un agent secret froissé et prêt pour le noir dans un contexte de modernisme du milieu du XXe siècle, et laisse le choc visuel entre le personnage et son habitat refléter la vision sombre de l’artiste sur la façon dont la technologie étrangle la vie de l’humanité. Les cinéastes de genre dans un monde post-«Alphaville» devraient compter avec la façon dont Godard a rendu l’ordinaire étranger.
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1967
« Fin de semaine »
L’apothéose des premiers travaux de Godard, « Weekend » fourre des images étonnantes et des idées provocatrices dans presque chaque minute, tout en racontant une histoire satirique accrocheuse sur un couple de la classe moyenne supérieure vraiment horrible et d’une violence désinvolte, dont le voyage dans le pays devient convenablement cauchemar ironique. La séquence maîtresse du film est un long travelling à travers un embouteillage épique, parsemé de rage pathétique et ponctué de gore qui vous retourne l’estomac. Au total, ce film est un long hurlement de dégoût, livré avec suffisamment d’énergie et d’humour pour être captivant.
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SOURCE : Reviews News
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