S’attaquer à la question : Blood of Zeus est-il vraiment précis ? Je vais vous le dire tout de suite, les amis : si vous espériez un tourbillon de mythes grecs rigoureux et authentiques, vous allez devoir réajuster vos attentes. Ce show est ce qu’on pourrait appeler un gloubi-boulga d’éléments mythologiques mélangés, assaisonné d’une bonne dose de libertés créatives qui vous feraient presque souhaiter que les scénaristes aient pris un cours de mythologie avant de se lancer.
L’histoire tourne autour de Heron, un héros aussi convaincant qu’une endive au vinaigre, qui doit naviguer dans un monde où Zeus, le grand patron de l’Olympe, est dépeint comme un gentil papa. Ah, Zeus, ce bon vieux papa gâteux, qui se permet de faire des enfants un peu partout sans jamais faire face à ses responsabilités. Et pendant ce temps, Hera, la pauvre, joue les méchantes juste parce qu’elle est trop fatiguée par le drame de sa vie conjugale pour être la déesse de la fidélité. Oui, c’est très compliqué et, avouons-le, un vrai tour de passe-passe narratif.
Un Pacing Qui Fait Mal Aux Yeux
Un des principaux problèmes de Blood of Zeus, c’est son rythme. Je parle ici d’un rythme digne d’un coureur du 100 mètres n’ayant pas fait d’échauffement. Les événements se précipitent comme s’ils avaient une urgence existentielle.
Des nouveaux personnages apparaissent et disparaissent plus rapidement que vous ne pouvez dire » Où est passée ma passion pour ce show ? » Et devinez quoi ? Cela donne l’impression d’un résumé des épisodes plutôt que d’une véritable série. Imaginez que chaque personnage ait sa propre histoire, mais que l’on ne prenne pas vraiment le temps de la raconter. Bref, même si l’animation est un régal, la narration est un plat réchauffé que vous préféreriez voir disparaître des menus.
Les Personnages : Où Est La Profondeur ?
Si vous espérez une profondeur psychologique à la Game of Thrones, pensez-y à deux fois. Les personnages de Blood of Zeus se présentent comme une galerie de stéréotypes. Ah, le héros sans saveur, le méchant générique, et bien sûr, la bonne vieille lignée des dieux grecs ! Les critiques s’accordent à dire que même l’âme du Louvre n’aurait pas assez de profondeur pour enterrer l’ennui que ces personnages provoquent.
Heron, le protagoniste, manque de développement au point que même un personnage qui s’assoit dans une pièce vide fait plus pour l’intrigue. Sa quête pour être reconnu est une mauvaise copie de celui qui veut être un héros – la grande tragédie contemporaine – qui mériterait un Oscar pour la performance la plus plate jamais vue. Pendant ce temps, Hera et Zeus, bien qu’intéressants par leurs tensions, ne forment jamais une paire à la Roméo et Juliette mais plutôt un couple en pleins travaux d’Adele, se disputant sans jamais vraiment se reconstruire.
Une Adaptation Creativement Orthographique
Alors, si l’on parle d’adaptation, il faut admettre qu’elle prend d’énormes libertés avec la mythologie. Au lieu d’honorer le riche patrimoine grec, Blood of Zeus s’inspire d’un « quand c’était encore bon » sous un angle léger. La représentation des dieux dans un semblant de soft power, comme une émission pour enfants du dimanche matin, laisse un goût amer. Je ne veux pas un Zeus qui se fait passer pour un bon père ; je veux la mythologie sombre, avec des trahisons, des complots et des tragédies. Pas lecture d’un conte de fées façon Disney.
Les Visuels : Une Lumière dans l’Ombre
Cela dit, il y a une lueur d’espoir : l’animation, mes amis, elle est magnifique. Chaque scène est un tableau. Les concepteurs ont évidemment pris plaisir à jouer avec les couleurs et les mouvements, et certains argue même que c’est le meilleur point du show. Avec ce visuel flamboyant, imaginez ce que cela aurait été s’ils avaient pris les mêmes temps pour la construction de l’histoire que ceux consacrés aux animations. En gros, vous regardez Blood of Zeus et vous pensez, « Wow, c’est beau à regarder, » juste avant de vous souvenir que les personnages ressemblent à une flopée de coupons d’épicerie.
Conclusion : Un Bon Début, Mais Peut Mieux Faire
Blood of Zeus est une série qui vend une belle image mais ne livre pas vraiment au niveau narratif. C’est un spectacle intéressant, certes, mais il reste à voir si la prochaine saison fera mieux. Pour l’instant, elle s’avère être un bon compagnon de binge-watching, tant que vous évitez de vous attacher à des personnages ou d’espérer une véracité historique.
La musique, quant à elle, est correcte et parvient à élever certaines scènes, mais cela ne devrait pas être le seul salut de cette série. Alors, aguerris-vous pour la saison 2 – qui sait, peut-être qu’ils apprendront de leurs erreurs. Sinon, eh bien, il y a toujours les origines de la mythologie grecque à redécouvrir.